Candidate de la gauche à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal se verrait bien repartir pour un tour. Portrait express de la chantre de "l'ordre juste".
Le moment où elle s'est déclarée - La présidente de la région Poitou-Charentes, qui dit avoir tiré les leçons de l'élection présidentielle de 2007, a annoncé sa candidature le 29 novembre 2010 dernier dans un entretien à deux quotidiens régionaux. Elle a ensuite fait une déclaration officielle le 26 juin, depuis son fief, dans le village d'Arçais, au coeur du Marais Poitevin.
Son slogan, ses idées - Ségolène Royal promet de "construire un ordre social juste, appuyé sur la force citoyenne de chacun d'entre vous, de chacun d'entre nous". "Je veux être la présidente des solutions, celle de la morale de l'action, du socialisme qui marche", martèle-t-elle.
SES FAITS D'ARMES
Ses points forts - Comme en 2007, Ségolène Royal fait preuve d’un fort sens politique du placement : elle est au bon endroit au bon moment. On se souvient notamment qu’elle s’est invitée, début juin, à la table ronde organisée entre Nicolas Sarkozy et les agriculteurs sur la sécheresse. Elle apparaît également comme une candidate volontaire.
Ses points faibles - Ségolène Royal incarne l’échec de la gauche à la présidentielle de 2007 et l'étiquette "de perdante" colle à sa candidature.
Côté vie privée - Née le 22 septembre 1953 à Dakar, au Sénégal, quatrième enfant d'une fratrie qui en comptera huit, Ségolène Royal est elle-même la mère de quatre enfants nés de son union avec François Hollande. Depuis leur séparation, en 2007, elle a refait sa vie avec l'homme d'affaires André Hajdez.
Son CV - Ségolène Royal a étudié à Sciences Po Paris puis à l’ENA. Magistrate au tribunal administratif, elle a rejoint François Mitterrand en 1982 comme chargée de mission à la Jeunesse, puis aux Affaires sociales. Elle est restée à l'Elysée jusqu'en 1988, année où elle est entrée à l'Assemblée nationale comme députée des Deux-Sèvres, poste qu'elle a occupé pendant 15 ans. Ministre de l'Environnement (1992-1993), ministre déléguée à l'Enseignement scolaire (1997-2000) puis à la Famille (2001-2002), elle est à la tête de la région Poitou-Charentes, depuis 2004.
SON POIDS DANS LA CAMPAGNE
Sa place dans les sondages - La candidature de Ségolène Royal ne décolle toujours pas dans les sondages. Elle se classe loin derrière François Hollande et Martine Aubry.
Ses soutiens - De Jean-Louis Bianco à Jean-Jack Queyranne, vingt élus PS la soutiennent. Ils composent son conseil politique.
Ce que Sarkozy pense d’elle ? - Qu’elle a déjà perdu face à Martine Aubry. Des proches du président soupçonnent la patronne du PS "d’avoir verrouillé" la primaire. "Elle tient les fédérations. Elle a montré son savoir-faire au congrès de Reims…", a ainsi ironisé un responsable de l’UMP, selon Le Parisieninsinuant que la bataille était perdue pour Ségolène Royal.