A 60 ans, Ségolène Royal fait un retour fracassant sur le devant de la scène politique. Après une longue traversée du désert, elle revient aujourd’hui à ses premiers amours ministériels. Voilà 22 ans, presque jour pour jour, Ségolène Royal rentrait pour la première fois dans un gouvernement. C’était le 3 avril 1992, elle succédait donc à Brice Lalonde au ministère de l’Ecologie, dont elle reprend les rênes aujourd’hui. Deux décennies ont passé, l’occasion de se retourner sur le parcours ministériel de la candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2007.
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Avril 1992 – mars 1993 : ministre de l’Ecologie
Elle avait déjà connu l’ambiance feutrée des ministères lors de son passage en tant que directrice de cabinet aux Affaires sociales entre 1984 et 1988. Une atmosphère qui a visiblement plu à celle dont on louait alors la carrière fulgurante puisqu’elle devient ministre de l’Ecologie de François Mitterrand quatre ans plus tard. Une petite année à peine lui aura tout de même permis de représenter la France au sommet de la Terre à Rio en 1992, et de faire passer deux lois : une sur la valorisation des déchets en 1992, l’autre sur la prise en compte des paysages dans les permis de construire. Une période également marquée par le début de la médiatisation de sa vie privée : à l’occasion de la naissance de son quatrième enfant, Flora, elle invite les photographes à la maternité.
Juin 1997 – mars 2000 : ministre déléguée à l’Enseignement scolaire
Élue députée des Deux-Sèvres lors de la déroute socialiste aux législatives en 1993, elle doit attendre 1997 et la période de cohabitation pour revenir au gouvernement. Au poste de ministre déléguée à l’Enseignement scolaire cette fois-ci, sous la houlette de Claude Allègre alors ministre de l’Education Nationale. Elle attire l’attention avec un projet de loi sur le bizutage et en rendant gratuite la pilule du lendemain dans les lycées.
Mars 2000 – mars 2002 : ministre déléguée à la Famille et à l’Enfance
A l’issue d’un remaniement, elle prend les rênes d’un ministère jugé sans prestige où elle se plaît pourtant beaucoup. A Matignon, on l’admire pour avoir construit un discours "moderne et de gauche" sur la famille. Son aventure prendra fin en même temps que celle de toute la Gauche plurielle avec la claque du 21 avril 2002.
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