Invitée du Grand rendez-vous Europe 1, la ministre de l’Écologie Ségolène Royal a réaffirmé son opposition à l'exploitation du gaz de schiste en France.
100.000 emplois créés. Préparer le futur dès à présent. C'est en substance le message qu'a voulu faire passer Ségolène Royal dimanche sur Europe 1. De retour du sommet pour le climat à New York, la ministre de l'Ecologie a défendu son projet de loi de transition énergétique qui devrait permettre de "créer 100.000 emplois" sans qu'elle précise à quel horizon ils seront créés. La ministre a également assuré que cette loi, passée en commission samedi, permettrait avant tout de "redonner du pouvoir d'achat aux ménages et de la productivité aux entreprises". La socialiste ne veut pas "d'écologie punitive" et martèle que l'adaptation aux enjeux environnementaux ne sont pas inconciliables avec la création d'un nouveau modèle économique qui génère de la croissance. "Ça ne coûte pas, ça rapporte!", a-t-elle conclu. Ségolène Royale compte sur les "compteurs intelligents" et une "meilleure isolation du logement" qui permettront d'économiser des centaines d'euros pour chaque Français.
Le bâtiment, grand chantier de la transition énergétique. Peu d'informations sur les moyens qui seront mobilisés pour la mise en place de cette transition énergétique : 5 milliards d'euros fournis par la Caisse des Dépôts et des Consignations et un crédit d'impôt pour les propriétaires qui rénovent leurs logements. Le bâtiment, c'est justement l'un des grands chantiers de cette transition énergétique, l'une des avancées "les plus concrètes pour les Français", a rappelé Ségolène Royal. En effet, l'amélioration de l'isolation des logements - la rénovation thermique- permet de baisser la facture énergétique, un poste de dépense très important pour les ménages. De plus les entreprises du BTP, PME et artisans, "vont profiter de cette loi".
"Pas d'exploitation de gaz de schiste tant que je serai là". Interrogée sur les déclarations de Nicolas Sarkozy qui se dit favorable à l’exploitation du gaz de schiste, Ségolène Royal a qualifié cette énergie de "bulle spéculative" qui "ne va rien rapporter du tout". En effet, la ministre estime que "les experts américains en reviennent du gaz de schiste, d’abord à cause des dégâts environnementaux et ensuite parce que les entreprises ne referment pas les puits qu’ils creusent on se retrouve avec des riverains effarés. Tant que je serai ministre de l’Ecologie, il n’y aura pas d’exploitation de gaz de schiste en France. Tout doit être dirigé vers l’économie d’énergie et les énergies renouvelables."
"Pas d'instrumentalisation politique". Restée hors du champ politique, Ségolène Royal a refusé de s'exprimer sur la future nomination du PDG d'EDF et sur la potentielle reconduction d'Henri Proglio. En revanche, elle a rappelé l'objectif du gouvernement de diminuer la part de l'énergie nucléaire dans la consommation française à 50%. L'ex-candidate à l'élection présidentielle a expliqué que la centrale de Fessenheim devrait fermer en 2016 quand s'ouvrira l'EPR de Flamanville.