Invitée de France 3 ce 17 novembre, Ségolène Royal a d'abord fait savoir que n'étant "ni au gouvernement, ni au Parlement" son rôle est "d'assumer une certaine liberté de parole". Ce dont elle a fait preuve quelques minutes plus tard en délivrant un conseil au gouvernement sur le dossier brûlant de l'écotaxe. "Pour l'instant elle est suspendue. Il faut reporter l’application de l’écotaxe. Le principe a été voté par le Parlement donc pour la supprimer il faut de nouveau un vote du Parlement et je ne pense pas que ce soit une bonne chose de recommencer les polémiques sur ce sujet", a-t-elle déclaré, mais, "en revanche, le pouvoir exécutif a la capacité de dire : voilà, quelque chose a été voté, l’application se passe mal, une mise au plat est aussi à faire et une enquête parlementaire sur les flux financiers qui sont liés à l’écotaxe, donc le gouvernement pourrait annoncer le report de l’écotaxe, sans date."
Sans date, mais la présidente de la région Poitou-Charentes a quand même une idée : "jusqu’à ce qu’il y ait des alternatives aux transports routiers car la taxe écologique ne doit pas être punitive (…). Taxer sans permettre aux gens de changer de comportement, ce n’est pas juste."
>> A LIRE AUSSI : Non, l'écotaxe ne sera pas enterrée
Ce n'est pas tout. La candidate socialiste à la présidentielle de 2007 a également cru bon de donner un conseil à son ancien compagnon, devenu depuis président de la République : imiter le François Mitterrand de 1983 : Que s’est-il passé en 83 ? Il y a eu de grandes manifestations contre la réforme de l’école privée. C’était très fort. François Mitterrand a retiré cette réforme et les Français lui en ont su gré. Ça veut dire qu’il avait écouté, on n’a pas dit "il a cédé à la rue". Il a écouté un certain nombre de choses et il a retiré cette réforme et puis ensuite il a effectivement changé de gouvernement mais ça, c’est au chef de l'Etat d’en décider. Je ne veux pas épiloguer."