L’INFO. François Hollande est sur tous les fronts. Mercredi matin, a arbitré la guerre Valls-Duflot sur les Roms dans le huis-clos du Conseil des ministres. Puis un peu plus tard, il a assisté à une réunion spécifique sur la réforme des rythmes scolaires. Très critiqué par l’UMP, et par les enseignants sur le terrain, le retour de la semaine à 4 jours et demi fâche aussi à l’Elysée.
Hollande "n’est pas ravi". Vincent Peillon va devoir rendre des comptes. François Hollande est en effet très contrarié par la manière dont la question des rythmes scolaires vient parasiter la campagne des municipales. "Le président n’est pas ravi", euphémise un de ses proches. Le chef de l’Etat "a laissé faire cette réforme parce que tout le monde lui disait qu’il n'y aurait pas de problèmes", poursuit-il. Un autre membre de l’entourage du président rappelle que Vincent Peillon a eu plus d’un an pour préparer sa réforme, et qu’il a, en plus, le ministère le mieux doté financièrement de tout le gouvernement. "Et il a réussi l’exploit de nous couper d’une des bases électorales du PS, les enseignants", regrette-t-il.
"Peillon est devenu le maillon faible". Si cette réunion a été rajoutée à la dernière minute à l’agenda du chef de l’Etat, c’est parce que dans certaines villes, comme Paris, la situation est désormais jugée difficile. Au Palais, on est bien décidé à trouver une solution pour éviter que les rythmes scolaires ne deviennent, après la fiscalité, l’autre boulet du gouvernement. L’UMP l’a d’ailleurs bien compris, elle qui a lancé mardi une grande campagne de tracts pour demander le report de la réforme. "Vincent Peillon est devenu le maillon faible du gouvernement", tranche un ministre.