Les révélations sur les finances de l’UMP se poursuivent. Selon les informations du Journal du dimanche, le parti cumule 80 millions d’euros de dettes. Et c’est sous la présidence Copé que l’UMP a enregistré le plus de pertes. Si bien que, pour la deuxième année consécutive, le parti n’est pas en mesure de régler ses échéances bancaires. L'audit des comptes de l'UMP, décidé par le trio Juppé-Fillon-Raffarin et confié à un cabinet indépendant, doit être remis lundi au secrétaire général du parti Luc Chatel. Il devrait être présenté le lendemain au bureau politique. Europe 1 vous résume ce qu’on sait sur cet audit.
24.000 euros pour Nadia Copé. Parmi les découvertes les plus embarrassantes pour Jean-François Copé on trouve les dépenses réalisées pour sa femme. En 2013, l’UMP a payé pour 24.000 euros de billets d’avion pour sa épouse, Nadia Copé. Récemment, le maire de Meaux a d’ailleurs été contraint à démissionner de la présidence de l'UMP à la suite des révélations sur les fausses factures réalisées par le parti pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
Dans l'entourage de Jean-François Copé, "on assume" ces dépenses. "Nadia Copé se déplaçait dans des visites officielles, en application de la doctrine mise en place par les prédécesseurs" de Jean-François Copé, selon l'entourage de l'ancien président du parti, qui évoque un "rôle de représentation" de Nadia Copé.
Des salaires mirobolants. L’audit met également en lumière le salaire mirobolant de certains cadres. Eric Cesari, le directeur général de l’UMP, percevait ainsi un salaire de 12.500 euros brut, une somme négociée par Xavier Bertrand, à l’époque où il était à la tête du parti. Geoffroy Didier, cofondateur avec Guillaume Pelletier de La Droite forte, était lui rémunéré 8.500 euros brut en tant que "collaborateur" de Brice Hortefeux. Autre découverte des auditeurs : la bataille Fillon-Copé de l’automne 2012 aurait coûté un million d’euros.
Trois cadres du parti licenciés. Dans la foulée de cet audit, Luc Chatel devrait signifier leur licenciement à trois cadres du parti mis à pied : Eric Cesari, le directeur général de l'UMP, Fabienne Liadzé, sa directrice administrative et financière, et Pierre Chassat, le directeur de la communication et directeur adjoint de cabinet de l'ancien président Copé. Ces derniers sont soupçonnés d’être impliqués dans l’affaire Bygmalion.
"Des information erronées ou partielles". Il y a là un tissu de contrevérités, à 1.000 lieues de l'audit qui mardi le démontrera", a-t-on réagi à l'UMP. Selon l'UMP, "il s'agit d'information erronées ou partielles qui s'apparentent à une chasse aux sorcières qu'aucun des membres de la direction actuelle n'appelle de ses voeux".
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