Le Salon du Cheval de Paris, qui est ouvert jusqu'au 9 décembre à Paris, se tient sans stand dédié à la Fondation Brigitte Bardot contrairement à trois autres éditions. Les organisateurs du salon estiment que l'action anti-"hippophagie", au nom de la défense des animaux, est susceptible de "déstabiliser" certains exposants. Atteinte à la liberté d'expression, répond la Fondation Bardot.
L'hippophagie ou la consommation de viande de cheval : c'est un des combats de la Fondation Brigitte Bardot qui mène un campagne sur le sujet avec pour marraine la comédienne Mathilde Seigner. Cette association de défense des animaux avait prévu de tenir un stand d'information à l'occasion du Salon du Cheval qui a lieu jusqu'au 9 décembre porte de Versailles à Paris. Le 23 novembre dernier, les organisateurs de ce rendez-vous ont informé les dirigeants de la Fondation Bardot que leur autorisation de dresser un stand, déjà accordée en 1999, 2000 et 2002, n'était plus valable.
Motif de cette décision : "le Salon du Cheval ne doit pas être le théâtre d'affrontements, ni une tribune de revendications" affirment ses organisateurs qui craignent que les actions de la Fondation Bardot ne "déstabilisent" certains exposants. "Ce n'est pas un lieu pour développer un point de vue sur l'hippophagie", expliquent les organisateurs, affirmant avoir demandé par ailleurs aux éleveurs de ne pas mettre de leur côté "l'accent sur l'hippophagie".
La Fondation Bardot dénonce elle une atteinte à sa "liberté d'expression" et à son "devoir d'information". L'association a déposé en ce sens un recours en référé auprès du tribunal de grande instance de Paris. Mais le juge n'a pas statué dans l'urgence, renvoyant l'examen sur le fond de l'affaire à une date ultérieure, après la fermeture des portes du Salon du Cheval.