Sarkozy : "Il ne faut pas s'énerver"

Nicolas Sarkozy sur Europe1
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Hélène Favier , modifié à
Le candidat UMP était l’invité, mercredi, de la matinale d’Europe 1. Voici ce qu’il ne fallait pas rater.

 

Après François Bayrou ou encore François Hollande, c'était au tour de Nicolas Sarkozy d'être l'invité, mercredi pendant deux heures, de la matinale d'Europe1. Pendant 120 minutes, le président sortant a enfilé son costume de candidat. Coulisses, déclarations au micro de Jean-Pierre Elkabbach et  de Bruce Toussaint, réactions politiques sur Twitter, rires provoqués par Canteloup : Europe1.fr vous livre, ici, le conducteur de cette "matinale" du candidat.

6h50 - Une flopée de gardes du corps et trois fidèles. Nicolas Sarkozy arrive dans les locaux d’Europe 1, avec Guillaume Lambert, coordinateur de sa campagne, Franck Louvrier, son conseiller en communication et sa maquilleuse Marina.

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6h57 - "Le Carillon par Nicolas Sarkozy". C’est la tradition de ces matinales des candidats. Les prétendants à l’Elysée donne le premier "carillon" de la matinale de Bruce Toussaint. Nicolas Sarkozy se prête au jeu : "C’est Nicolas Sarkozy, bon réveil, bon carillon".

7h00 - "Ma chanson préférée de Claude François ? Le téléphone sonne… euh pleure". Avant d’aborder les questions de fond, Nicolas Sarkozy est invité à s’exprimer sur le film "Cloclo" qui sort, ce mercredi, dans les salles.

7h02 - Place à l’info sur l’antenne d’Europe1. Dans le journal de 7 heures, Michel-Édouard Leclerc, du groupe du même nom, interpelle le président-candidat, demandant "au-delà d'un certain seuil, les pouvoirs publics devraient arrêter de collecter l'impôt" sur l'essence. Mardi, l'essence sans plomb 95 a franchi le seuil symbolique des deux euros le litre dans une station à Paris, selon les données publiées mardi par le site spécialisé Carbeo.

Nicolas Sarkozy s’agace alors. "J'aime bien Michel-Édouard Leclerc. Mais là, le degré de populisme et de démagogie est dépassé".

studi sarkoz

"Je dis aux Français faites jouer la concurrence, parce que s'il y a un petit malin dans une station service qui met le litre d'essence à deux euros franchement on n'est pas obligé de payer plus cher pour avoir moins bien", ajoute le président-candidat sans s’exprimer clairement sur la taxation du carburant. Fin de non recevoir pour Michel-Edouard Leclerc.

Sur Twitter, Manuel Valls, chargé de la communication de François Hollande, est visiblement à l’écoute d’Europe 1. Il raille la réponse de Nicolas Sarkozy :

Face à la montée du prix de l'essence et à l'inquiétude des consommateurs, #Sarkozy est démuni et totalement impuissant sur @Europe1Mar 14 via Twitter for BlackBerry®FavoriteRetweetReply

7h12 - Rachida Dati is back dans la campagne. C’est Nicolas Sarkozy qui le dit. "J'ai dit à Rachida Dati, qu'elle était un symbole et qu'elle pouvait apporter sa force dans la campagne", confie Nicolas Sarkozy. L'ex-ministre de la Justice, un temps en disgrâce, est donc appelé en renfort pour la campagne du candidat.

"Elle a bien mieux à faire que de critiquer tel ou tel. Des choix ont été faits par l'UMP, notamment celui de François Fillon, je n'y reviendrai pas", tance au passage Nicolas Sarkozy.

7h14 - Comme les autres candidats, Nicolas Sarkozy est soumis au "Questionnaire 2012". Première question : "L’élection vous la sentez toujours bien ?" Réponse : "La réponse viendra dans deux mois."

Questionné ensuite sur son bilan, Nicolas Sarkozy juge que la plus grande erreur de son quinquennat avait été sans doute de "ne pas avoir vu venir la révolution de jasmin" en Tunisie. La révolution de jasmin, durant l'hiver 2010-2011, avait balayé le régime du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Nicolas Sarkozy assure ensuite avoir "tout donné" pendant les cinq ans de sa présidence. 

7h30 - Sur Twitter, les réactions politiques se poursuivent. Manuel Valls est toujours à l’écoute et trouve que "Nicolas Sarkozy tourne en rond"…

Pendant que #Sarkozy tourne en rond sur @Europe1..je lis dans #Libé l'appel de 2 résistants,R Aubrac et S Hessel,à voter l'espoir #HollandeMar 14 via Twitter for BlackBerry®FavoriteRetweetReply

En revanche, Marine-Anne Montchamp, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, s'amuse des petites phrases du candidat UMP.

Jolie note d'humour de @NicolasSarkozy sur #Europe1 : "Bonjour, au revoir" ou l'essentiel du programme de #HollandeMar 14 via TwitterrificFavoriteRetweetReply

7h30 - "Cela ne sert à rien de s’énerver". Et que pense le candidat UMP qui depuis quelques jours le donnent en tête du premier tour, mais loin derrière François Hollande au second ?  "Dans une campagne, il y a des humeurs", commente-t-il avant d’ajouter :"Ça ne sert à rien de s'énerver, de s'agacer, de s'enthousiasmer, de se déprimer. Dans deux mois les Français choisiront et leur choix sera le bon." "D'ici là, il y aura eu quantités de commentaires, d'observateurs, de paris, de pronostics, qui seront pour l'essentiel démentis par les faits", a-t-il ajouté.

7h40 - Petit tacle à la gauche. "Quand nous avons fait les 35 heures, ça a été le choix d'une erreur historique", estime Nicolas Sarkozy. Et le président-candidat d'ajouter que la "même année, où le gouvernement socialiste a fait les 35 heures, il a fait rentrer la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce"....

7h53 - "Anne vous avez des étoiles dans les yeux"... Moqué pendant la chronique d'Anne Roumanoff, le chef de l’Etat se fait beau joueur : "Anne, vous avez des étoiles dans les yeux", lui lance-t-il à la fin. Avant Nicolas Sarkozy reconnaissait à demi-mots que les chroniques des humoristes ne l’ont pas toujours amusé pendant son quinquennat. Regardez sa chronique…

Anne Roumanoff, elle, répond avec humour : "j’ai le même âge que Carla, mais ça ne rend pas pareil".

roumanoff

08h00 - Nicolas Sarkozy réagit dans le journal de 8 heures, pour présenter ses condoléances aux familles des victimes de l'accident d'un autocar belge survenu mardi soir en Suisse, une "tragédie". "Je voudrais, en tant que président de la République, dire toutes nos condoléances à nos amis belges", déclare-t-il avant d'ajouter : "Imaginons ces familles, leur douleur... Il n'y a pas de drame plus épouvantable. Naturellement, les autorités françaises se tiendront aux côtés des autorités belges pour les aider en quoi que ce soit".

8h10 - "Pas de commentaire" sur Villepin. Questionné sur la possibilité d'une main tendue à Dominique de Villepin, Nicolas Sarkozy se fait désormais laconique. Le chef de l'Etat refuse tout bonnement de commenter les difficultés rencontrées par l'ancien Premier ministre pour recueillir les 500 parrainages nécessaires. "Tout ce que je dirai sera mal interprété ou sur-interprété", justifie-t-il...Pendant ce temps, Jean-Pierre Elkabbach s’installe en studio…

8h20 - "Nicolas Le Pen". Jean-Pierre Elkabbach prend place face au candidat de l’UMP. Et l’invite , dans son interview à réagir à l’éditorial du Wall Street Journal publié mardi où Nicolas Sarkozy est rebaptisé "Nicolas Le Pen"…

Cet article "ne me fait rien du tout parce que j’ai l’habitude de la presse de Monsieur Murdoch, caractérisé par des sentiments qui ne sont pas toujours pro-français". Par ailleurs, Nicolas Sarkozy indique trouver "étonnant qu’on nous fasse à nous les Français la leçon lorsque nous disons que Schengen ne marche pas alors que comme vous le savez, les Anglais n’ont pas voulu de Schengen".

8h30 - De nouveau Nicolas Sarkozy s’en prend au PS et à son candidat. Le président sortant estime, en effet, que la proposition de François Hollande de supprimer le mot "race" dans la Constitution est d’un "ridicule qui dépasse les bornes". Il observe que "le mot race est dans le préambule de la Constitution de 1946, qui est un texte sacré", "rédigé par les résistants, les gens sortis de la guerre et ont dit "plus jamais on ne veut de racisme".

8h40 - Nicolas et Carla Sarkozy "fans de The Voice".  Nicolas interpelle ensuite Nikos Aliagas : "J’espère que vous resterez un peu après l’émission parce que j’ai des questions à vous poser sur The Voice". Vous regardez ? "Oui, exactement. Avec Carla, nous regardons et je trouve qu’il y a des moments extrêmement émouvants".

8h50 - Villepin : "j’ai un croc de boucher dans le dos". Place à Nicolas Canteloup, qui prendre la voix de Dominique de Villepin. Ce dernier est visiblement gêné par quelque chose dans le dos. "C’est un croc de boucher que j’ai dans le dos", raille Canteloup. Après deux ans, "ça picote encore".

Pendant toute cette chronique, Nicolas Sarkozy rigole franchement… Sauf pendant une imitation de Jean-Louis Borloo amoureux "des mojitos"…

9h10 - Nicolas Sarkozy  termine son intervention en évoquant ses relations avec Berlin. Il assure que la chancelière allemande Angela Merkel viendra "à un moment ou un autre" durant la campagne "parler de l'Europe" avec lui, sans toutefois participer à un meeting. Puis, pour répondre à Nicolas Canteloup, qui ironisait sur leurs rapports, il répond : "pour ma femme, vous aurez remarqué que j’ai préféré l’Italie à l’Allemagne".

9h15 - Sur Twitter, Jérôme Cahuzac, chargé des questions économiques dans le camp Hollande, revient sur la proposition de Nicolas Sarkozy de faire jouer la concurrence sur les prix de l’essence, la jugeant indécente.

NS propose de faire jouer la concurrence. C.Lagarde proposait de prendre son vélo. FH veut bloquer les prix de l’essence. #FH2012Mar 14 via webFavoriteRetweetReply

Nicolas Sarkozy quitte Europe 1. Jeudi, il poursuivra sa campagne dans le département de la Marne par une visite d'usine et une réunion publique.

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