Dominique Strauss-Kahn s'est attiré les foudres de Nicolas Sarkozy. Le président sortant a récusé avec force les accusations de l'ex-patron du FMI sur l'existence d'un complot dans l'affaire du Sofitel de Manhattan, à New York, lors de son meeting à Clermont-Ferrand samedi.
"Je dis à M. Strauss-Kahn 'expliquez-vous avec la justice et épargnez aux français vos commentaires'", a lancé le candidat Sarkozy devant ses partisans. "Je respecte profondément la présomption d'innocence mais quand on est accusé de ce dont il est accusé et qu'on a un minimum de dignité, on a la pudeur de se taire et de ne pas rajouter à l'indignité", a-t-il ajouté.
"Trop, c'est trop"
"Quand je pense que pendant tous les épisodes scandaleux, honteux, de New York, de Lille, du Carlton, du Pas-de-Calais, ce fut l'honneur de la droite républicaine et du centre ne ne pas s'en mêler, de ne pas utiliser, de se boucher le nez, de ne pas commenter, parce que commenter ces indignités, c'était en recevoir un peu", a ajouté le candidat de l'UMP. "Mais qu'en pleine campagne électorale, à une semaine du premier tour, M. Strauss-Kahn se mette à donner des leçons de morale et à indiquer que je suis seul responsable de tout ce qui lui est arrivé, trop c'est trop !", s'est emporté Nicolas Sarkozy.
"Il ne manquait plus que lui" :
"Une caution morale de poids"
"François Hollande a appelé à la rescousse une caution morale de poids, Dominique Strauss Kahn. Il ne manquait plus que lui et la famille est complète", a-t-il ironisé. "Quant à M. Hollande, qui n'a pas découvert l'existence de M. Strauss-Kahn depuis deux jours, et Mme Aubry, qui négociait le pacte de Marrakech dans le riad de Marrakech, elle n'a pas découvert l'existence de M. Strauss-Kahn depuis deux jours, qu'ils disent ce qu'ils pensent de ce ralliement de poids à sa candidature !", a conclu le président sortant.