"Sidéré, surpris". C’est ainsi que le criminologue Alain Bauer a décrit, mercredi soir sur Europe 1 dans l'émission Des clics et des claques, la réaction de Nicolas Sarkozy, lorsque celui-ci a appris l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn au Sofitel de New-York, aux Etats-Unis.
Sarkozy "abasourdi" par son arrestation
"Quand j’en ai été prévenu, j’étais en Allemagne pour une conférence, j’ai appelé le président à un horaire décent", s'est souvenu Alain Bauer, conseiller en sécurité de Nicolas Sarkozy et président de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). "Je n’étais pas le premier à lui dire", a-t-il précisé, avant de néanmoins ajouter : "il était abasourdi. C’est un des rares moments où j’ai réussi à plus parler que le président de la République".
"Il était sidéré, surpris",s'est souvenu Alain Bauer.
Certains observateurs rappellent cependant que le président de la République était au courant depuis longtemps des frasques de DSK et l’avait même prévenu lorsque celui-ci avait été nommé directeur général du Fond monétaire international (FMI). "Je l'avais mis en garde !", aurait déclaré l’hôte de l’Elysée à ses proches, selon Le Figaro.
Nicolas Sarkozy ne s’est exprimé publiquement sur l’affaire DSK qu’une seule fois, lors de la conférence de presse de clôture du sommet du G8 de Deauville. "Je pense que tout ceci est suffisamment triste. Je crois qu'il faut que l'ensemble des responsables politiques essayent de garder de la hauteur de vue et de la dignité", avait-il déclaré le 27 mai 2011.