A droite, on respire un peu. Après la tragicomédie de l’UMP, ses ténors se réconcilient petit à petit avec l’opinion. Mais ça va plus vite pour Nicolas Sarkozy que pour les autres, selon un sondage TNS Sofrès pour Le Figaro Magazine à paraître vendredi.
La stratégie du silence, ça marche pour Sarkozy… Depuis sa défaite, le 6 mai dernier, l’ancien chef d’Etat ne pipe mot. Tout juste un communiqué sur la Syrie et quelques confidences glissées ici ou là. Ses proches en revanche font tout pour entretenir la flamme sarkozyste dans le pays. L’Association des amis de Nicolas Sarkozy a cette vocation. Et à en croire Brice Hortefeux, gardien du temple, ça marche car "le quinquennat de Sarkozy, c’était une France forte dans le monde."
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Pas question toutefois d’évoquer un éventuel retour du champion. L’enquête de la TNS Sofrès pour Le Figaro Magazine va toutefois donner du grain à moudre à la rumeur : 38% des personnes interrogées souhaitent voir l'ancien président jouer un rôle politique important à l’avenir. Un score en hausse de quatre points par rapport à la précédente étude du décembre 2012, soit la plus forte augmentation du Top 10.
… mais pas pour Fillon. Usé jusqu’à la corde par le psychodrame de l’UMP, l’ancien Premier ministre a laissé ses troupes gérer les affaires courantes et s’assurer des postes au sein de l’appareil UMP. Un silence qu’il a rompu cette semaine avec une courte intervention au JT de 20h de TF1, un entretien au Monde et surtout un meeting à la Mutualité, mardi. Un come back médiatique réalisé après l’étude de la Sofrès. Conséquence : le député de Paris stagne quand les autres personnalités de sa famille politique profitent de leur rôle d’opposant pour grimper (NKM, Pécresse, Le Maire…). Mais avec une cote d’avenir de 38%, il reste sur le podium, aux côtés d’un certain… Nicolas Sarkozy.
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Copé grignote du terrain. Il part de tellement loin… Fin décembre, un sondage faisait du patron de l’UMP l'homme politique le plus détesté des Français. Ce n’est plus le cas. François Fillon en retrait, il a pu enfiler son costume de premier opposant à la majorité et concentrer ses attaques sur ses "vrais" adversaires. Bien conscient de son image dégradée, l’élu de Meaux a également cherché à se montrer moins virulent, plus constructif dans ses critiques. Une stratégie qui porte ses fruits puisque selon le baromètre TNS Sofrès, il gagne trois points (22%) et intègre le Top 20 du classement. Certes à bonne distance de François Fillon et Nicolas Sarkozy, mais il partait de tellement loin…