Il faudra attendre la fin de l’année 2011 pour savoir si le président de la République entend briguer un second mandat à l’Elysée en 2012. "Je prendrai position, en tenant compte d'un certain nombre de critères collectifs et personnels", a assuré Nicolas Sarkozy dans une interview à paraître vendredi dans Le Figaro Magazine, et dont des extraits ont été mis en ligne jeudi sur le Figaro.fr.
"Mon mandat dure cinq ans. La question d'un éventuel second mandat alors que je suis à mi-chemin est dérisoire au regard des préoccupations des Français et des miennes", a insisté le chef de l’Etat annonçant toutefois "une pause" dans les réformes "au second semestre 2011", à quelques mois donc de l’élection.
Pas de remaniement, mais des adaptations
Revenant ensuite sur la campagne électorale pour les régionales, le président a de nouveau martelé : "le scrutin des 14 et 21 mars est un scrutin régional : ses conséquences seront donc régionales".
Pas de remaniement en vue donc. Même si au lendemain du second tour, Nicolas Sarkozy de s’interdit pas "quelques adaptations gouvernementales". Le président envisage même "une nouvelle étape" après la réforme des retraites.
Pas de problème avec Fillon
Evoquant ensuite la stature de "présidentiable" de François Fillon, Nicolas Sarkozy a assuré que la popularité du Premier ministre n'était pas un problème pour lui. "S'il n'était pas populaire, on me dirait : il faut le changer. S'il l'est, on me dit : c'est un problème pour vous. Tout cela, ce sont des conjectures vaines. Mon seul problème, c'est de mener à bien les réformes qu'attendent les Français. N'essayer pas de créer des problèmes là où il n'y en a pas", a lancé le président.
Le président de la République s'est également défendu s'être investi dans la campagne, y compris pendant ses déplacements en province ."Je n'ai pas donné de consigne de vote et je ne le ferai pas. Mais convenez qu'il serait étrange que je sois le seul à ne pouvoir expliquer l'enjeu des élections régionales !", a-t-il estimé.
Les retraites, le chantier de 2010
La réforme des retraites, désignée "grand chantier de 2010", devrait être à l’ordre du jour du Parlement "en septembre", selon le président. La réforme concernera aussi bien les 21 millions de salariés du secteur privé que les cinq millions de fonctionnaires français, a précisé le président ajoutant : "il serait injuste qu'il n'en soit pas ainsi." En revanche, le président n’a donné aucune indication sur une modification du mode de calcul pour les fonctionnaires.