Enfin une éclaircie dans le ciel gris au dessus de la tête de Nicolas Sarkozy ? Trois jours après sa mise en examen pour "abus de faiblesse" dans l’affaire Bettencourt, deux sondages affirment que cette décision de justice ne compromettait en rien son éventuel retour en politique.
Deux sondages rassurants. Dimanche, la bonne nouvelle est venue du Parisien/Aujourd’hui en France. Selon une enquête BVA publiée dans ce quotidien, deux Français sur trois (63% contre 36%) pensent que la mise en examen de l'ex-président n’aura aucun impact sur son avenir politique. Mieux encore pour Nicolas Sarkozy, il reste aux yeux des Français le meilleur candidat pour l’UMP en vue de l’élection présidentielle de 2017 : 31% contre 27% pour François Fillon et seulement 5% pour Jean-François Copé, toujours à la traîne.
Lundi, c’est un sondage LH2 publié sur le site du Nouvel Observateur qui montre qu’une majorité des personnes interrogées (60%) considère que la mise en examen de Nicolas Sarkozy ne compromet pas son avenir politique. Chez les sympathisants UMP, le chiffre grimpe même jusqu’à 66%.
Et si c’était finalement une bonne nouvelle ? "Si certains pensent que cette mise en examen de nature à la décourager pour la suite, c’est mal le connaitre", confiait à Europe 1 un des proches de l’ancien président, vendredi matin. Nicolas Sarkozy l’a dit et répété : il va se battre. Cette mise en examen pourrait-elle lui donner un surcroit de mordant ? "En tout cas, il peut jouer de la position de martyr. Et c’est aussi un excellent moyen de ressouder l’ensemble des troupes derrière lui", estime Arnaud Mercier, spécialiste de la communication politique et des réseaux sociaux, contacté par Europe1.fr.
>> A LIRE AUSSI : Sarkozy sur Facebook, "c’est très habile"
Un point de vue partagé par Jean-Pierre Raffarin, pourtant pas le plus "sarkolâtre" de l’UMP. "S'il y avait une volonté de nuire à Nicolas Sarkozy c'est raté, puisque globalement, et ses amis politiques, et d'une certaine manière, le pays, se rassemblent autour de lui" a déclaré l'ancien Premier ministre, dimanche, lors de l'émission Tous Politiques de France Inter.