Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a brocardé lundi le premier grand meeting de Nicolas Sarkozy à Marseille, où, selon lui, le président-candidat a "fendu l'armure" dans "une sorte de crise d'adolescence tardive" contre les élites.
Dimanche, "Nicolas Sarkozy a fendu l'armure: il a dit qu'il était le candidat du peuple, qu'en tous cas il ne serait pas le candidat des petites élites parisiennes. Ca fait penser à la famille Le Quesnoy, à une sorte de crise d'adolescence un peu tardive de quelqu'un qui est né à Neuilly, qui a essentiellement fait la politique voulue par ses pairs (...) et qui maintenant s'affranchit", a déclaré Benoît Hamon lors de son point de presse hebdomadaire.
Nicolas Sarkozy "candidat du peuple, c'est aussi crédible que si Mme (Laurence) Parisot se posait en représentante des ouvriers ou M. Madoff en représentant des petits épargnants", a-t-il ironisé.
"Nicolas Sarkozy, en dépit des grandes déclarations, reste quand même le candidat du monde du business et de la combine", a aussi estimé Benoît Hamon à propos de l'hypothèse, évoquée par la presse, d'une nomination de l'ancien ministre Jean-Louis Borloo à la tête de Veolia. "C'est encore les amis grands patrons de Nicolas Sarkozy qui sont à la manoeuvre pour neutraliser un de ses adversaires potentiels", a-t-il accusé.