C'est tout sauf une surprise mais c'est désormais officiel : Nicolas Sarkozy est de retour en politique, candidat à la présidence de l'UMP et plus si affinités. Et, sans surprise, ses soutiens ont multiplié les marques d'affection, quand d'autres n'ont pas caché qu'ils craignaient le pire. Passage en revue des principales réactions politiques au retour de l'ancien président de la République.
# LE PLUS ATTENDU AU TOURNANT
Évidemment, la réaction la plus scrutée est celle d'Alain Juppé, jusque-là érigé en favori dans la course pour la présidentielle à droite. Interrogé par Europe 1, le maire de Bordeaux a estimé que "cela n'est pas vraiment une surprise". "Par ailleurs, je me réjouis que la préparation de ces élections, dont j'ai la responsabilité avec François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, se passe bien et la candidature de Nicolas Sarkozy ne peut qu'enrichir le débat qui va se dérouler au sein de l'UMP d'ici la fin du mois de novembre", a-t-il poursuivi. Avant de prévenir : "je ferai attention à deux choses : tout d'abord l'esprit de rassemblement droite et centre et ensuite l'engagement d'organiser des primaires ouvertes. Ce sont les deux marqueurs qui me paraissent importants, pour le reste chacun a ses idées et ses propositions".
# LES IMPATIENTS
Également invitée d'Europe 1, l'ancienne ministre Nadine Morano a jugé ce retour tout à fait normal. "Il faut reconstruire notre famille politique", a souligné cette proche de Nicolas Sarkozy, avant d'ajouter : "il faut rassembler au maximum, il faut ouvrir aux jeunes, il faut des gens d'expérience : il faut rassembler et appeler tous ceux qui ont envie de donner de leur temps, de leur expérience, de leur énergie pour sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve. Toutes ces personnes seront les bienvenues. Aujourd'hui il s'agit de la France, il ne s'agit pas du destin d'un homme".
Le député des Alpes Maritimes, Lionnel Luca, a choisi la concision :
Nicolas Sarkozy:ENFIN!.....— Lionnel Luca (@lionnelluca06) 19 Septembre 2014
La député Valérie Debord est un peu plus longue, mais on sent aussi une ferveur certaine :
@NicolasSarkozy incarne l'énergie et et le volontarisme politique tout ce dont notre pays a besoin pour renouer avec l'espérance— Valérie Debord ن (@DebordValerie) 19 Septembre 2014
Pourtant intéressé par le poste de président de l'UMP, l'ancien ministre Laurent Wauquiez a visiblement changé son fusil d'épaule :
Le retour de @NicolasSarkozy peut tout changer, pour notre famille politique et pour la France #UMP— laurent wauquiez (@laurentwauquiez) 19 Septembre 2014
# LES POLIS
Dominique Bussereau, ancien secrétaire d'Etat aux Transports sous Sarkozy, a préféré rester sobre :
#Sarkozy Bienvenue à Nicolas et à son talent dans la compétition démocratique pour la Présidence de l@ump— Dominique Bussereau (@Dbussereau) 19 Septembre 2014
La députée UMP Nathalie Kosciusko-Morizet lui a également apporté son soutien en ligne, avant d'affirmer à la presse : "On ne peut pas en rester là, et Nicolas Sarkozy propose aujourd'hui de rebâtir l'opposition, pas seulement l'opposition, mais un grand mouvement politique, un grand rassemblement".
Rassemblement et unité, les mots de Nicolas #Sarkozy aujourd'hui. Il a mon soutien.— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 19 Septembre 2014
Hervé Mariton, qui lorgne lui aussi sur la présidence de l'UMP, a envoyé ses salutations. On ne sait jamais...
Je suis le candidat des convictions,garant de la paix. Je serai honoré d'en débattre avec #nicolassarkozy— Hervé Mariton (@HerveMariton) 19 Septembre 2014
Autre candidat à la présidence de l'UMP, Bruno Le maire a lui aussi fait dans le fair-play :
.@NicolasSarkozy confirme sa candidature à la Présidence de l'#UMP : que le débat commence, nous le devons à nos militants !— Bruno Le Maire (@Bruno_LeMaire) 19 Septembre 2014
# LES IRONIQUES
Hervé Morin, qui aimerait bien faire exister le centre, est à deux doigts de l'ironie avant de rappeler dans son tweet suivant que l'UDI sera une "alternative à l'UMP et au PS" :
#Sarkozy candidat, pour un scoop c'est un scoop...— Hervé Morin (@Herve_Morin) 19 Septembre 2014
Roselyne Bachelot, qui a coupé les ponts avec l'UMP, y va bien plus franchement:
Ça alors ! C'est une surprise : Nicolas Sarkozy est candidat à la présidence de l'UMP. Personne ne s'en doutait ! :-)))— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) 19 Septembre 2014
Le premier secrétaire du parti socialiste Jean-François Cambadélis fait dans l'analyse sémantique, avant de souligner dans un autre tweet que "le retour à la réalité va être plus difficile que le retour sur Facebook" :
A t-il changé ? Nous en doutons. Son texte ponctué de vingt "je" démontre une belle continuité. #Sarkozy#DirectPS— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 19 Septembre 2014
Quant au député européen d'extrême-droite Florian Philippot, il préfère carrément en rire :
Giscard annoncerait son retour à 17h, Jospin le sien à 18h. #JournéeRetourVersLeFutur— Florian Philippot (@f_philippot) 19 Septembre 2014
Et l'élu FN d'ajouter, vendredi sur Europe 1 : "c'est un non évènement, on a le sentiment qu'il n'est jamais parti. Je crois que cela laissera très indifférents les Français parce que, pour les Français, la page Sarkozy est tournée. C'est un homme du passé".
# LES CHRONIQUEURS JUDICIAIRES
Olivier Faure, député PS et vice-président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, préfère parler justice plutôt que politique :
Habituellement quand un dirigeant politique est mis en examen, il démissionne. Pour Nicolas #Sarkozy, c'est l'inverse, il revient...— Olivier Faure (@faureolivier) 19 Septembre 2014
Le vice-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, François de Rugy, est visiblement sur la même longueur d'onde :
Si @NicolasSarkozy revient à la tête de l' #UMP serait-ce pour tenter de sauver sa peau judiciairement ? 2/2— François de Rugy (@FdeRugy) 19 Septembre 2014
Nadine Morano leur a répondu sur Europe 1, martelant : "je ne me fais aucun soucis sur le terrain judiciaire. Je sais qu'il donnera son énergie à se battre pour son pays. Vous savez, s'il fait le choix de la France aujourd'hui, au détriment du confort de sa vie actuelle, c'est parce qu'il n'accepte pas de voir son pays s'enfoncer".
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Sarkozy, le retour