Le déplacement de Nicolas Sarkozy dans les Antilles est pollué par la polémique sur les propos tenus récemment par Marie-Luce Penchard. Lors d’un meeting pour les régionales tenu en Guadeloupe, la ministre de l’Outre-mer avait affirmé "n’avoir envie de défendre que la population guadeloupéenne".
Du coup, le chef de l’Etat s’est employé à éteindre la polémique. Mercredi, c’est un conseiller de Nicolas Sarkozy qui a poussé Marie-Luce Penchard à s’expliquer devant la presse dès son arrivée en Martinique. Devant les élus, c’est Nicolas Sarkozy lui-même qui a voulu calmer le jeu.
"Instrumentalisation "
"Je n’accepterai jamais une instrumentalisation des territoires d’outre-mer", a lancé le président de la République après avoir salué le travail de sa ministre. Mais il lui a ensuite adressé une mise au point plutôt claire. "Parce que ce qui s’y joue est trop sensible, trop important, trop difficile pour que quelque responsable politique national que ça soit s’y laisse entraîner. Quand on s’y laisse entraîner, on n’est pas à la hauteur des responsabilités de l’Etat."
Malgré l’émotion suscitée à Paris par cette affaire, les élus, même critiques, ne réclament pas la démission de la ministre. Quant à la population, elle ne semble guère plus virulente, plus occupée à se reposer après la nuit du carnaval qu’à parler politique.