Nicolas Sarkozy a défendu mardi à Strasbourg l'idée d'une Europe à deux vitesses, fédérale pour les 17 pays de la zone euro et confédérale au niveau des 27 membres de l'Union européenne. Lors d'un débat avec des étudiants dans cette ville où siège du Parlement européen, le président de la République française s'est déclaré en faveur du fédéralisme, condition selon lui du bon fonctionnement de la monnaie unique.
Il a cependant estimé que cette notion entrait en contradiction avec l'idée d'élargissement de l'Union européenne. "Nous sommes 27. Il faut, à l'évidence, qu'on s'ouvre à terme aux Balkans. On sera 32, 33 ou 34. Personne ne pense que le fédéralisme, l'intégration totale, c'est possible à 33, 34, 35 pays", a-t-il expliqué. Mais "il n'y aura pas de monnaie unique sans un accroissement de l'intégration économique et de la convergence et c'est ce vers quoi l'on va".
"Clairement, il y aura deux vitesses européennes : une vitesse vers davantage d'intégration dans la zone euro et une vitesse plus confédérale dans l'Union européenne", a ajouté le chef de l'Etat français.