Alors qu'il est accusé de faire des appels du pied au Front national, Nicolas Sarkozy a assuré sur France Info qu'un accord avec le parti frontiste n'était pas à l'ordre du jour. Mardi, à Longjumeau, le président-candidat avait pourtant jugé le parti lepéniste "compatible" avec la République.
Le vote FN, "pas répréhensible"
"Ce vote n'est pas répréhensible. S'il l'était, la République lui aurait interdit de se présenter", a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy incite donc les Français à comprendre le vote FN, c'est-à-dire les 6,4 millions d'électeur qu'il comprend.
Malgré tout, le président-candidat laisse entendre qu'un possible rapprochement de la droite et de l'extrême droite est envisageable. Dans l'histoire de la Vème République, une telle reconnaissance du parti frontiste est inédite. Ce positionnement a valu à Nicolas Sarkozy de faire la Une de nombreux médias, notamment celle de Libération.
"Pas d'accord, "pas de ministres"
Interrogé sur France Info, le président sortant assure qu'il n'y aurait "pas d'accord" avec le Front national et "pas de ministres" FN dans son futur gouvernement s'il était élu. "Mais je refuse de diaboliser les électeurs qui ont voté pour la candidate du Front national" dimanche dernier, a déclaré le président-candidat. "Je dois les écouter, les entendre et ne pas considérer qu'il faut se boucher le nez", a-t-il ajouté.