Sarkozy "ému" et "surpris" par la quête réussie de l'UMP

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Jean-François Copé a annoncé que la "plus importante collecte jamais réalisée" était réussie.

C'est désormais chose faite. L'UMP a récolté les 11 millions d'euros nécessaires pour renflouer ses comptes après l'invalidation par le Conseil constitutionnel des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, a expliqué Jean-François Copé au Touquet, dans le Pas-de-Calais, où se tient ce week-end le campus des Jeunes populaires.

Sarkozy ému et reconnaissant. Nicolas Sarkozy s'est déclaré dimanche "reconnaissant" et "ému". "Que chacun d'entre vous sache combien je suis reconnaissant de cette mobilisation qui m'a autant surpris qu'ému... Merci à vous tous. NS", a écrit l'ancien président sur son compte Twitter.

"Cette fois, c'est fait". "En huit semaines, l'UMP a réalisé la plus importante collecte jamais réalisée par un parti politique sous la Ve République et je suis heureux de vous le dire aujourd'hui,  cette fois, c'est fait et nous avons atteint les 11 millions d'euros nécessaires", a déclaré le président du parti devant l'assemblée. Remerciant chaudement les partisans de l'UMP, Jean-François Copé a également souligné la participation de non-adhérents du parti, exprimant sa "reconnaissance" à "ceux qui ne partagent pas nos idées, qui ont voulu dire que la démocratie, c'est une UMP forte, engagée, mobilisée pour des valeurs qui sont celles de la France éternelle".

Le délai respecté. Le soulagement est au rendez-vous dans le principal parti d'opposition. Le délai accordé par les banques est largement respecté, puisque l'UMP avait jusqu'au 30 septembre pour réunir la somme. La semaine dernière, le président du parti assurait que plus de 10,9 millions d'euros avaient déjà été récupérés. Après un tassement en août, les dons avaient recommencé à affluer à la fin du mois, "à coup de 30 à 40.000 euros par jour", selon un copéiste. Solder ces créances va permettre à l'UMP de mettre fin à un épisode qui aura laissé des traces.

Les élus UMP ont mis du temps. Fin juillet, les chiffres publiés par la trésorière du parti laissaient entendre qu'un tiers des parlementaires UMP n'avaient toujours pas participé à la souscription nationale alors que chacun était incité à donner 2.000 euros. "Historiquement, les élus ne sont pas les meilleurs en matière de contribution au financement de leur parti", avait raillé Luc Chatel, le vice-président de l'UMP, sur Europe 1. Ce dont Bernard Accoyer s'est défendu, assurant qu'il s'agissait d'une "question de temps".

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Sarkozy a donné "seulement" 7.500 euros. Mais les parlementaires ne sont pas les seuls à être responsable de ce courroux général. L'ex-président lui-même avait cristallisé les tensions, avec un don de "seulement" 7.500 euros. S'il a dit merci aux donateurs dans un courrier, Nicolas Sarkozy aurait pu donner plus, par d'autres biais que le don à un parti politique, plafonné à 7.500 euros, rappelle Le Monde. Son don a clairement énervé certains parlementaires, qui n'ont pas hésité à traiter l'ancien président de "pingre". "On était bons à rien pendant sa campagne, et maintenant on est bons à payer ses dettes", tonne ainsi un député.

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Le don pas désintéressé d'un élu PS. Christian Bourquin, le président socialiste a lui aussi mis la main à la poche pour renflouer le principal parti d'opposition. Et s'il explique son chèque de 150 euros par la "défense du pluralisme démocratique", l'élu socialiste a une autre idée en tête : demander en échange que l'UMP ne s'allie pas localement avec le FN lors des prochaines municipales. "Je compte sur votre esprit républicain autant que vous pouvez aujourd'hui compter sur le mien", écrit-il d'ailleurs.

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Le coup du "téléphone rose". Les militants UMP doivent aussi être soulagés. Il ne recevront plus un mail ou SMS quotidien de leur parti. Chaque fois, le message est le même : "La voix de l’UMP ne s’éteindra pas, faites un don !", signé "JF Copé". "C'est comme du téléphone rose pour moi, c'est honteux", s'est plaint à Europe 1 Philippe, un militant... de gauche ! Christian Vanneste, exclu du parti, a eu lui aussi droit à ces messages. "Ça n'arrête pas, c'est tous les jours (...) et en plus avec un ton larmoyant", commente-t-il sur Europe 1. De son côté, excédé de tous ces messages reçus, Valentin, pourtant encarté à l'UMP, a choisi de ne pas donner un centime.

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