Nicolas Sarkozy espère pouvoir se rendre en Libye le plus rapidement possible, selon les informations d'Europe 1. Le chef de l'Etat compte ainsi tirer profit du succès de "sa" guerre libyenne. Le président voudrait se rendre dans trois villes symboliques de la rébellion : Benghazi, Tripoli et Misrata. Mais ses conseillers ont fixé deux conditions : les rebelles du CNT doivent s'être totalement emparés du pouvoir libyen - avec notamment l'arrestation du colonel Kadhafi, ou au moins sa localisation très précise - et les combats doivent avoir cessé, en particulier dans la capitale.
L'Elysée envisage ce déplacement dans les 15 prochains jours. Mais il est pour le moment beaucoup trop tôt. La présidence a été échaudée par les images de la visite de Bernard-Henri Lévy à Tripoli la semaine dernière. Le philosophe avait été accueilli sur la place verte par une salve d'honneur et ses gardes du corps avaient eu beaucoup de mal à contenir la foule.
Nicolas Sarkozy ne devrait pas se rendre seul en Libye. Il a prévu de voyager en compagnie de David Cameron, le Premier ministre britannique, son principal allié dans la guerre. Les deux hommes doivent se rencontrer jeudi prochain à l'Elysée pour fixer les contours de ce déplacement.