Sarkozy et Barroso s'écharpent

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Hélène Favier avec AFP , modifié à
Nicolas Sarkozy a eu un échange "très violent" avec J. M. Barroso, président de la Commission.

Les récentes expulsions de Roms n'en finissent pas d'envenimer les relations entre la France et l'Union européenne. Jeudi, Nicolas Sarkozy et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont eu, lors du sommet européen, un "échange très violent", a révélé le Premier ministre bulgare, Boyko Borissov.

"La Commission a blessé la France"

Le clash serait intervenu lors d'un déjeuner de travail : face au président français, "José Manuel Barroso a rappelé, et vigoureusement défendu l'institution et le rôle de la Commission", a confirmé une autre source.

Lors d'une session de travail avant le déjeuner, Nicolas Sarkozy aurait également pris la parole devant tous les dirigeants européens et José Barroso pour lancer : "la Commission a blessé la France", en comparant les renvois de Roms roumains et bulgares aux déportations de la Seconde guerre mondiale, a indiqué une autre source.

Interrogé sur l'existence de ce clash, le chef de l'Etat a nié : "Si quelqu'un a gardé son calme, c'est bien moi (...). Mais j'ai franchement dit ce que la France pensait", a-t-il indiqué :

La Commission envisage des poursuites

La Commission européenne soupçonne la France avec les renvois de Roms de ne pas respecter la législation européenne sur la liberté de circulation des citoyens européens. Elle a envisage même d'engager des poursuites devant la justice européenne.

Pour l'heure, "rien n'a été décidé" au cours du sommet sur cette question des Roms et que les dirigeants européens chercheront "lors d'un prochain sommet" de mettre au point "une stratégie sur le long terme", a poursuivi le Premier ministre bulgare.

Le sommet de l'UE a été dominé, jeudi, par cette querelle sur le renvoi de Roms par la France.