L'hypothèse d'un duel Hollande-Le Pen au second tour de l'élection présidentielle n'est pas envisageable pour le président-candidat Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat l'a rappelé dimanche, alors que sa propre porte-parole Nathalie Kosciusko-Morizet a abordé le sujet.
NKM voterait PS
Interpellée par le directeur de campagne de la candidate frontiste sur France 3 pour savoir si elle rééditerait son appel des dernières cantonales à voter PS contre le FN, NKM a concédé qu'elle s'en tiendrait à sa ligne personnelle. L'ex-ministre a expliqué qu'elle ferait "la même chose que ce que elle a déjà dit", c'est-à-dire voter pour le camp socialiste. "Mais ça n'est pas le sujet" aujourd'hui, a-t-elle ajouté pour temporiser.
Mais le mal était fait, car évoquer un "21 avril à l'envers" est inconcevable pour Nicolas Sarkozy. Très irrité, le président-candidat l'a fait comprendre à sa porte-parole. Selon les informations du Buzz politique d'Europe 1, il aurait joint NKM directement à la sortie du plateau de télévision pour lui dire son mécontentement.
"Aucune actualité"
Cet échange, visiblement très ferme, a conduit a conduit Nathalie Kosciusko-Morizet à publier un communiqué dans la foulée pour répéter qu'un cas de figure Hollande-Le Pen au second tour de l'élection présidentielle n'est d'"aucune actualité".
Reste qu'à la suite de cet incident, il a été donné pour consigne à la porte-parole du candidat UMP de s'exprimer désormais avec d'avantage de parcimonie.