L'INFO. Depuis la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, dimanche matin sur Europe 1, et François Fillon lors d’un meeting ont rappelé leur détermination à se présenter en 2017. Ce qui n’inquiète visiblement pas l’ancien chef de l’Etat : "Alain Juppé, je l'ai connu quand j'avais 20 ans. C'est un partenaire, c'est un ami, c'est un compagnon, c'est quelqu'un pour qui j'ai même de l'admiration et j'aurai besoin de lui (...) Quant à François Fillon, il a été Premier ministre pendant cinq ans (...) On a travaillé sans aucun nuage, j'aurai besoin de lui aussi", a-t-il déclaré
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La réponse de Juppé. Mais n'en déplaise à Nicolas Sarkozy, les deux anciens Premiers ministres n'ont pas l'intention de jouer les utilités. Pour preuve, au moment même où il s'adressait aux Français sur France 2, Alain Juppé, lui, a présenté sur son blog "les grandes lignes" de son "projet pour l'alternance". D'abord une "nouvelle croissance, condition de tout recul durable du chômage et d'une réduction solide de nos déficits". Nouvelle, précise-t-il, car "plus respectueuse des équilibres de l'environnement" et "nourrie des innovations du progrès scientifique et technique, notamment numériques" Il veut aussi une "nouvelle éducation nationale" avec trois axes majeurs de réforme: des "responsabilités réelles" données aux acteurs du terrain, dont les chefs d'établissement; une "personnalisation des parcours des élèves", et la "diffusion maîtrisée des outils numériques". Le maire de Bordeaux a ensuite évoqué "une nouvelle Europe, moins productrice de normes et de contraintes bureaucratiques", concentrée sur la croissance, "mieux organisée au sein de la zone euro, coeur politique de l'Union", mais "plus souple" pour "ceux qui veulent avancer moins vite".