C'est en terre amie que Nicolas Sarkozy a choisi de venir jeter ses ultimes forces dans la bataille. Le président-candidat a tenu son dernier grand meeting à Toulon, une ville où il est arrivé en tête au premier tour, suivi de Marine Le Pen. Dans un Zénith plein et chauffé par Hubert Falco, sénateur-maire de la ville, Nicolas Sarkozy a été chaudement applaudi, après s'être livré à un bain de foule.
Nicolas Sarkozy s'est adressé à "la France qui travaille" :
"On va gagner, on va gagner", ont scandé les militants. Avant l'arrivée Nicolas Sarkozy, c'est Bernadette Chirac qui avait ouvert le bal pour introduire le président-candidat. Nicolas Sarkozy connaît bien les lieux, puisque c'est là, en septembre 2008, puis en décembre 2011, qu'il avait prononcé deux discours emblématiques sur la crise.
"Folie dépensière" de Hollande
C'est d'ailleurs avec ce thème qu'il a ouvert son discours de jeudi, affirmant : "je me suis engagé dès 2008 à protéger les Français de la crise. Cet engagement a été tenu". Le président-candidat s'est ensuite lancé dans une tirade contre le programme de François Hollande, dont il a fustigé la "folie dépensière".
"Avec les socialistes, c'est l'argent qu'ils n'ont pas qu'ils dépensent. Et c'est les Français qui règlent l'addition". Pour Nicolas Sarkozy, le programme socialiste "étouffera la croissance, creusera les déficits, ruinera la confiance des investisseurs".
"Deux jours de mensonges"
"C'est toujours pareil avec les socialistes, ils font des promesses à tout le monde", et "quand ils ont fini de distribuer ce qu'ils n'ont pas, ils se rallient à l'austérité", a-t-il lâché, avant de se lancer dans un parallèle avec les années 80.
"Il a fallu deux ans pour que la situation devienne intenable, aujourd'hui il faudrait deux jours". "Deux jours de mensonges, et des années pour régler la facture, voilà le projet socialiste", a fustigé Nicolas Sarkozy, appelant à "être responsable" et à ne pas "tenter des expériences folles".
Appel à la "France qui travaille"
Le président-candidat a encore accusé la gauche d'avoir "abîmé la République", puis s'est adressé à la "France qui travaille" et qui "n'a pas peur de prononcer le mot 'patrimoine'". Cette "France qui travaille", "quand elle n'est pas d'accord, elle ne descend pas dans la rue, elle ne casse pas les abribus".
Nicolas Sarkozy a affirmé que cette France était "souterraine", mais qu'il la "sen[tait] monter"."Au moment d'aller voter, elle se déplace en masse", a-t-il estimé, lançant un ultime appel : "voici le temps du sursaut national".