Le président-candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, juge que la politique ne rend pas "heureux" et utilise le mot de "licenciement" lorsqu'il est interrogé sur son éventuelle défaite, dans un entretien à Radio J enregistré samedi et diffusé dimanche.
A la question "Peut-on être heureux ailleurs qu'en politique, ailleurs qu'à l'Elysée ?", le chef de l'Etat répond, à une semaine du second tour : "est-ce que vous croyez que la politique rend heureux ? Si vous croyez ça, vous ne connaissez pas la politique..."
Un peu plus tôt, alors qu'il est relancé sur les propos qu'il a tenus la veille à L'Equipe - en sport comme en politique, "la règle" est de se faire prendre sa "place" à un moment ou à un autre - et qu'on lui demande si c'est une façon d'avoir intégré la défaite, il répond au journaliste : "Ca veut dire (...) qu'un jour vous aurez à Radio J un successeur, qu'il ne faudra pas en être triste. Ca ne veut pas dire que vous anticipez votre licenciement". Mais une élection, "ce n'est pas un licenciement ?". "J'ai répondu avec grand plaisir à vos questions", a esquivé Nicolas Sarkozy.