Sarkozy mis en examen, son retour compromis ?

Dans un récent sondage, Nicolas Sarkozy voyait sa cote d'avenir chuter de 12 points à droite.
Dans un récent sondage, Nicolas Sarkozy voyait sa cote d'avenir chuter de 12 points à droite. © REUTERS
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Antonin André avec et Fabienne Cosnay , modifié à
ET MAINTENANT ? - L'ancien président voulait revenir dans l'arène politique à l'occasion du congrès de l'UMP en novembre.

>> Nicolas Sarkozy invité exceptionnel d'Europe 1 et TF1 mercredi 2 juillet

Un retour compromis ? Il y a quelques jours encore, devant des visiteurs, Nicolas Sarkozy renvoyait l'image d'un homme sûr de lui, pressé de revenir dans le jeu politique. Sa mise en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel dans l'affaire des écoutes téléphoniques pourrait compliqué ce retour qu'il avait programmé avant la fin de l'été.

"On va couler avec lui". Alors que l'affaire Bygmalion, qui concerne les dépenses de campagne du même Nicolas Sarkozy, commence tout juste à quitter les devants de l'actualité, ce nouveau rebondissement n'arrange pas les ambitions de retour de l'ancien chef de l'Etat. Certains à l'UMP redoutent même carrément son retour. "Il va revenir à l'automne et on va couler avec lui", s'alarme ainsi un cadre contacté par Europe 1.

Un "acharnement". Toute la journée de mardi, alors qu'il était placé en garde à vue, les amis de l'ancien président se sont relayés pour dénoncer pêle-mêle "un acharnement, "un complot" ou encore "un déferlement de haine" contre leur champion. Nicolas Sarkozy bouillait d'impatience à l'idée de reprendre la main sur son parti à l'occasion du congrès de l'UMP en novembre. Pour ses proches, c'est d'ailleurs ses ambitions affichées que paye l'ancien chef de l'Etat.  "C'est démentiel, c'est un truc de fou cet acharnement. On veut l'empêcher de revenir", confie un collaborateur direct de l'ancien président.

Son image écornée. Sa mise en examen dans une affaire de trafic d'influence présumée risque d'atteindre un peu plus son image, y compris auprès de son électorat. Dans un récent sondage BVA, Nicolas Sarkozy voit sa cote d'avenir chuter de 12 points chez les sympathisants de droite, ce qui le place derrière Alain Juppé. "Depuis six mois, Sarkozy commence vraiment à décrocher dans les enquêtes d'opinion", affirme Jean-Daniel Lévy, d'Harris Interactive. En un an, il a perdu quinze points auprès des Français de droite à qui on demande qui ils préfèrent comme candidat à la présidentielle. Il est passé de 66% à 50%", souligne le sondeur.

 

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