Plus de la moitié des Français n’ont pas été convaincus par l’intervention de Nicolas Sarkozy sur France 2 lundi soir. C’est ce que montrent deux sondages, du Figaro et du Parisien, parus mercredi. Le président n’a pas dissipé les doutes au-delà de son électorat. Le sondage CSA est même le plus mauvais depuis que l’institut mesure l’impact des interventions télévisées du chef de l’Etat.
C’est sur l’affaire Woerth-Bettencourt que le président a été le moins convaincant, puisque 62% des personnes interrogées ont trouvé ses réponses peu probantes. Autre sujet sensible, la réduction des déficits. Sur ce dossier, les Français sont majoritairement sortis sceptiques de l’interview fleuve de lundi soir.
Le peuple de droite reste fidèle
Jean-Daniel Levy, de l’institut CSA, estime que le terrain était de toute façon miné. "Nous sommes dans un contexte où il y a une suspicion généralisée à l’égard des élites auquel le président de la République n’échappe pas complètement", explique le politologue. "Et dans un climat d’interrogation, notamment sur l’affaire Woerth-Bettencourt, il y a une difficulté à pouvoir reprendre les devants, notamment parce qu’aucune mesure ou aucun thème emblématique n’a par la suite été de nature à pouvoir réinterroger la politique du gouvernement menée au cours de ces dernières semaines".
Il y a tout de même deux points positifs pour Nicolas Sarkozy dans ces études d’opinion. D’abord, quel que soit le sondage, les Français ont été majoritairement réceptifs aux explications concernant la réforme majeure de son quinquennat, la réforme des retraites. Et puis lorsqu’on interroge le peuple de droite, Nicolas Sarkozy est plébiscité. Plus de 80% de sympathisants UMP ont jugé son intervention convaincante. C’est-à-dire son socle de premier tour essentiel en termes de dynamique électorale.