L'annonce, lundi, par Nicolas Sarkozy d'un "très grand rassemblement" autour du "vrai travail" le 1er mai, jour de la traditionnelle fête syndicale, a suscité un tollé à gauche, le PS s'en prenant à son bilan sur le chômage quand d'autres l'accusent de vouloir ratisser les terres du FN. Invité sur TF1 mercredi soir, le candidat de l'UMP a démenti avoir employé cette expression.
"La valeur travail"
Souhaitant faire réagir Nicolas Sarkozy sur cette question brûlante du 1er mai, le journaliste François Bachy entame : "vous voulez faire du 1er la fête du 'vrai travail"". Mais le président sortant l'interrompt net. "Non non. Je n'ai pas dit du 'vrai travail'. Je veux faire du 1er mai une fête du travail", réplique Nicolas Sarkozy. "Vous avez quand même dit du "vrai travail'", persiste le journaliste. "Non, non, non, non", répond à nouveau le président-candidat qui explique : "c'est une fête pour célébrer la valeur travail".
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"Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, qui sont exposés, qui souffrent", avait pourtant expliqué à la presse Nicolas Sarkozy au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle. Ce que confirme également une vidéo :
Guaino : "laissons-tomber cette formule"
Invité de l'émission "Questions d'info", sur la chaîne LCP-AN, mercredi, Henri Guaino, conseiller spécial du président a appelé à abandonner la formule du "vrai travail", défendue par Nicolas Sarkozy depuis le lendemain du premier tour. "Laissons tomber cette formule" du "vrai travail", qui "n’est pas de moi" a déclaré Henri Guaino. >> Plus d'infos sur Le Lab.
Ecoutez Henri Guaino :
Le "vrai travail" : "laissons tomber cette...par LCPSarkozy n'a "jamais assimilé" les électeurs du FN et du MoDem
Sur TF1, Nicolas Sarkozy a également assuré mercredi n'avoir "jamais assimilé" les électeurs du Front national à ceux du MoDem, comme le lui a reproché le candidat centriste François Bayrou. "Je n'ai jamais assimilé les électeurs de François Bayrou à ceux du Front national, et d'ailleurs je ne considère pas comme offensant d'avoir voté pour une candidate dont je ne partage pas le point de vue", a déclaré le président-candidat sur TF1.
François Bayrou avait jugé un peu plus tôt "absurdes et offensants" des propos du chef de l'Etat "tendant à confondre les électeurs qui ont voté pour (lui) et ceux de Marine Le Pen".
Dans un entretien aux quotidiens de l'Association des journaux de l'Est de la France, Nicolas Sarkozy a déclaré : "on ne peut pas accepter une immigration dont le seul but serait de bénéficier de prestations sociales toujours plus généreuses ! De ce point de vue, les préoccupations des électeurs de Monsieur Bayrou et Front national sont les mêmes, même si les chemins sont différents".