Jamais sans doute Nicolas Sarkozy n’a été aussi proche d’un retour en politique. Mais ne comptez pas sur lui pour le dire à haute voix. Pressé par certains de ses amis de se présenter à la présidence de l’UMP, en lambeaux après l’affaire Bygmalion, l’ancien président s’est refusé à répondre positivement à ces demandes. Tout en entretenant le mystère, une fois de plus.
"On n'échappe pas à son destin". Nicolas Sarkozy a ainsi lâché une phrase laconique mais lourde de sens. "On n'échappe pas à son destin", s'est contenté d'affirmer l'ancien président depuis Interlaken, en Suisse, où il était l'orateur vedette du Swiss Economic Forum (SEF). Autrement dit : si je reviens, c’est que la situation l’exige, et pas par ambition personnelle.
Une formulation qui colle parfaitement aux appels lancés par ses amis. Brice Hortefeux, l’un des plus proches, a ainsi affirmé cette semaine que le retour de l'ex-chef d'Etat était une "nécessité", au vu, selon lui, des crises dans le pays, au niveau de l'exécutif et de la majorité, ainsi qu'à l'UMP.
Les européennes ? "Une défaite pour nous tous". Revenant sur les élections européennes lors de son allocution à Interlaken, Nicolas Sarkozy a refusé de voir dans les résultats du scrutin une victoire des partis populistes, mais les a analysés comme "une défaite pour nous tous", selon les propos également rapportés par l'ATS. Il a en revanche exclu d'évoquer les affaires financières qui touchent l'UMP, ainsi que le conflit fiscal entre la Suisse et la France.
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