"Le président a dit clairement qu’il prendrait de la hauteur dans le débat politique, qu’il prendrait du recul. Il ne va pas prendre la parole dans le débat politique dans les semaines ou les mois qui viennent", a confié Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur, invité dimanche matin du Grand Rendez-vous Europe1 - i>TELE - Le Parisien - Aujourd’hui en France.
Nicolas Sarkozy "a été responsable devant les Français du comportement de son pays, de son avenir pendant des années . Il ne peut pas se désintéresser de ce qui se passe, sa responsabilité morale est toujours présente. Cela étant, il n’est pas actif dans la vie politique et il est clair à mes yeux qu'il ne le sera pas dans les semaines à venir", a poursuivi Claude Guéant, par ailleurs candidat aux élections législatives à Boulogne-Billancourt, avant d'ajouter : "je ne le vois pas revenir de façon active dans les mois qui viennent".
Claude Guéant fait pourtant partie des fondateurs du groupe "Les amis de Nicolas Sarkozy", qui rassemble la garde rapprochée du président sortant au sein de l'UMP. "Il a été tenu au courant de notre intention de créer cette association et il ne s'y est pas opposé", a-t-il confié, tout en démentant tout retour imminent de Nicolas Sarkozy sur la scène politique : "ce n'est pas parce qu'on voit le président revenir d'un jogging qu'il a fait à Paris, que c'est un retour politique".
Hollande, synonyme de "l’inaction, l’endormissement"
Le ministre de l'Intérieur sortant s'en est ensuite pris au début de bilan du nouveau président de la République François Hollande, rapidement comparé à son prédécesseur. "C’est vrai que le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été un quinquennat de réforme nombreuses, profondes, adaptation de la France à son siècle", a-t-il déclaré, avant d'évoquer François Hollande.
"Ce que je redoute, c’est que derrière apaisement, il y a l’inaction, l’endormissement, le retour au passé. Et c’est ce qui nous est annoncé : les premières mesures c’est par exemple une modification de la réforme des retraites. Le premier signal qui est donné à la communauté internationale, c’est qu’on peut travailler moins", a dénoncé Claude Guéant.