L’INFO. Bernadette Chirac aurait-elle du mal à tenir sa langue ? Après l’avoir annoncé sur Europe 1 le 22 janvier dernier, l’ancienne Première dame a répété dans Nice Matin que Nicolas Sarkozy "sera candidat" en 2017. Et selon Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1, l’ancien président a en effet tranché : ce sera la politique plutôt qu’une carrière lucrative dans le privé.
Mystérieux sur ses refus. Cette fois, il s’est mis au clair. L’ancien chef de l’Etat le confie d’ailleurs lui-même : il a renoncé à un projet ambitieux au niveau international. Et quand ses visiteurs du soir lui demandent quelques détails sur cette carrière qu’il aurait repoussée, Nicolas Sarkozy, sûr de lui, se contente d’assurer que "vous vous doutez que ça avait un peu d’envergure". Mais il est passé à autre chose. Et au-delà des commentaires qui alimentent sans cesse la chronique de son retour annoncé, c’est le premier élément tangible qui signifie qu’il y pense, et pas seulement en se rasant.
"Ce n’est pas rien, ça engage toute ma famille". Une nouvelle réalité qui pourrait surprendre ceux qui l’ont écouté promettre qu’en cas de défaite à l’élection présidentielle, il passerait à autre chose. Comme ceux à qui il assurait qu’il était encore jeune et qu’il pourrait reconstruire sa vie. Non, il ne changera pas de vie. Et les promeneurs de la rue de Miromesnil ont droit à la genèse de cette décision, prise en concertation avec son épouse Carla car, comme il le dit lui-même, "ce n’est pas rien, ça engage toute ma famille".
Hollande, "le big menteur". Reste une question : que va-t-il faire en attendant 2017 ? Son calendrier ne devrait pas changer et, si retour il y a, ce ne sera donc pas avant les régionales de 2015. Nicolas Sarkozy vient d'achever la séquence de "ses regrets" à l’égard du peuple de droite. Il doit passer à autre chose, et il le sait. Les cartes postales envoyées ici ou là à ses fans, c’est fini. Une deuxième phase s’ouvre et là, Nicolas Sarkozy n’a plus qu’une seule cible : François Hollande, qu’il appelle en privé "le big menteur". Un angle d’attaque déjà initié lors de son dernier déplacement en Charente-Maritime : "nous, au moins, nous savons que nous n'avons pas menti", avait lancé l’ancien président. Le duel est déjà lancé. Et depuis les Etats-Unis, où il est en visite d’Etat, François Hollande ne va pas manquer de tout faire pour démontrer qu’il est mieux reçu que son prédécesseur. Les coups vont commencer à pleuvoir.
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