Sarkozy raille le programme du PS

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avec AFP , modifié à
En visite dans le Puy-de-Dôme jeudi, le président a ironisé sur les propositions socialistes.

Lors d’un déplacement sur le thème de l’industrie, à Issoire, dans le Puy-de-Dôme, Nicolas Sarkozy n’a pas pu s’empêcher d’envoyer des piques au Parti socialiste. C’est en particulier au programme du PS, présenté mardi, que le chef de l’Etat s’en est pris. Nucléaire ou pouvoir d’achat, les charges ont été multiples.

"Plus de travail, pas moins de travail"

C’est dans le cadre d’une table ronde sur l’industrie, aux côtés de Christine Lagarde et Eric Besson, que le président a ironisé sur le programme PS pour 2012. Son sujet favori : le dispositif de suppression des charges sur les heures supplémentaires, qu’il avait lui-même mis en place en octobre 2007. Ce système, un héritage du « travailler plus pour gagner plus », un de ses slogans de campagne en 2007, permet une réduction des cotisations sur les heures supplémentaires.

"Je vois que certains proposent de les supprimer", a-t-il commenté en évoquant le programme socialiste. "Eh bien, ils s'expliqueront avec les 5,3 millions de salariés et d'ouvriers qui en ont bénéficié sans payer d'impôt dessus", a-t-il ironisé.

Une charge toute trouvée contre les 35 heures mises en place par le gouvernement de Lionel Jospin. "L'augmentation des salaires, faut pas se raconter d'histoires (...) ça passera par plus de travail, pas par moins de travail", a insisté Nicolas Sarkozy.

"On doit avoir du sang-froid"

Le président de la République a également raillé le débat lancé au sein du Parti socialiste sur le nucléaire, depuis la catastrophe de Fukushima, au Japon. "Bien sûr qu'on doit avoir le retour d'expérience de ce qui se passe ailleurs, mais on doit avoir du sang-froid", a ainsi lancé Nicolas Sarkozy.

"Bien sûr qu'il y a le temps médiatique, mais pour les hommes et les femmes d'Etat il doit y avoir le temps de la vision", a-t-il poursuivi, "je ne vois plus que le mot moratoire, mais une fois qu'on a attendu qu'est-ce qu'on fait ? Si attendre est un programme, les autres ne nous attendront pas..."

Et d’enfoncer le clou sur la défense du nucléaire, à la fois par la gauche et par la droite. "La CGT et un certain nombre de forces politiques de gauche ont toujours défendu le nucléaire, c'est d'ailleurs leur honneur, parce que je ne vois pas au nom de quoi il y aurait une énergie qui serait de gauche et une énergie qui serait de droite, quelle drôle d'idée...", s'est-il amusé.

"Pas envie de changer"

Malgré une cote de popularité au plus bas, Nicolas Sarkozy s’est montré loin d’envier ses adversaires de gauche. "Vous le savez, je n'ai pas un engagement à gauche extrêmement ancien, hein, et ça change pas, ça se saurait", a-t-il plaisanté, "et franchement, tout ce que je vois ne me donne pas envie de changer d'ailleurs !"