En ce 100e anniversaire de la naissance de Georges Pompidou, Nicolas Sarkozy avait décidé de rendre hommage à son prédécesseur, en poste de 1969 à 1974, dans son village natal de Montboudif, dans le Cantal. Un village où la "Pompidoumania" souffle depuis plusieurs décennies. La quasi-totalité des Bondimontois avait d’ailleurs fait le déplacement, tout comme Gérard Larcher, président UMP du Sénat, Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, et de l'ancien ministre Brice Hortefeux, pour écouter le chef de l’Etat rendre un hommage très politique à l’ancien Premier ministre de Charles de Gaulle.
Car à l’Elysée, on souligne volontiers ce président pragmatique, volontairement marqué vers l’innovation, qui avait aussi coutume de s’impliquer dans la vie des Français. Soit exactement l’image que cherche à renvoyer Nicolas Sarkozy. "Le quotidien, Georges Pompidou en fit sa grandeur", a lancé le chef de l’Etat à la tribune. "Ce fut dans les choses concrètes de la vie, que s’exprimât sans doute le plus complètement son profond humanisme. On lui doit la modernisation de la France, dont il sentait la nécessité par les 1.000 détails de la vie ordinaire."
"C’est le président qui gouverne"
Puis le président de la République s’est fait plus lyrique. "Après presque quarante ans de crises ininterrompues, de mutations douloureuses, le temps est venu de nous réconcilier avec ce que nous sommes profondément, de reprendre confiance, de nous persuader que ce que nos pères ont accompli jadis, nous sommes capables de l'accomplir de nouveau, que le génie de notre peuple n'est pas moins grand aujourd'hui qu'hier", a-t-il déclamé dans un discours aux accents de campagne présidentielle.
En retrait de la tribune, Henri Guaino, le conseiller spécial du chef de l’Etat et rédacteur de ses discours, dont celui du jour, commente : "Pompidou, c’était le président qui gouverne." Puis, se tournant Nicolas Sarkozy : "exactement comme lui".