Interrogé, à la sortie d’un conseil européen à Bruxelles vendredi, sur le message adressé à la France par Oussama Ben Laden, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’ "il va de soi que la France ne se laisse pas dicter sa politique par personne, et certainement pas par des terroristes". Le leader d’Al-Qaïda avait indiqué, dans son message, que l'enlèvement de Français au Niger était une réponse à "l'oppression" de son gouvernement contre la communauté musulmane.
La burqa, "une loi votée et promulguée"
La loi sur la burqa, également évoquée dans le message de Ben Laden, diffusé mercredi par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, "a été votée et promulguée", a insisté Nicolas Sarkozy. "La République française a clairement indiqué son choix : elle ne souhaite pas que, sur son territoire, des femmes puissent être enfermées derrière des pièces de textile", a ajouté le chef de l'Etat.
Evoquant le sort des sept otages, dont cinq Français, enlevés le mois dernier dans le nord du Niger par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Nicolas Sarkozy a assuré qu'il n'y avait "pas un jour qui se passe sans que nous travaillions à leur libération" et qu’ "il n'y a pas besoin des déclarations de Ben Laden pour être inquiets pour eux comme pour tous les autres", a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat a invité les Français présents au Sahel à "respecter absolument les consignes de sécurité données par le ministère des Affaires étrangères", qui déconseillent les déplacements dans une bonne partie des pays de la région.