Ambiance mouvementée au forum sur les femmes, organisé jeudi par le magazine Elle, à Science Po Paris. Nicolas Sarkozy, qui était attendu à 17 heures pour aborder ses propositions pour l'égalité hommes-femmes, a annulé au dernier moment son intervention.
Le président-candidat a en effet estimé que les conditions de sécurité n'étaient pas réunies pour assurer sa venue. La directrice de la rédaction de Elle, Valérie Toranian, a précisé que ce refus était davantage lié à la présence de manifestants dans le hall d'entrée de Science Po. Plus tôt dans la journée, plusieurs groupes de féministes s'étaient déjà opposées à la candidate FN, Marine Le Pen.
NKM chahutée
Pour préciser les circonstances de son absence, Nicolas Sarkozy a dépêché Nathalie Kosciusko-Morizet, sa porte-parole, sur place. Cette dernière a été accueillie sous les huées des personnes présentes dans l'assemblée. Prise a partie par un membre du public qui lui a demandé pourquoi elle faisait "le sale boulot", NKM a estimé que Nicolas Sarkozy avait "eu raison de ne pas venir" au regard de l'accueil qui lui était réservé.
La porte-parole a tout de même tenu à présenter les excuses de son candidat aux personnes qui étaient venues pour l'écouter. "Je vous prie de l'excuser, je vous présente ses regrets", a-t-elle déclaré.
Des militantes de la Barbe montent sur scène
Alors que ce forum était exclusivement réservé aux candidats à la présidentielle, Nathalie Kosciusko-Morizet a tenté de présenter quelques mesures de Nicolas Sarkozy pour l'égalité hommes-femmes. Elle a notamment cité la "lettre aux Français" que la candidat-président vient de présenter, la loi sur les violences faites aux femmes, la réforme des retraites ou encore l'agence de recouvrement des pensions impayées. Au même moment, des militantes du groupe La Barbe ont fait irruption sur la scène, soulevant une vague d'applaudissements dans le public.
Voici l'intervention mouvementée de NKM :
De son côté, Valérie Toranian, a confié sa "profonde déception" de na pas voir Nicolas Sarkozy au forum. Elle estime en effet que l'argument sur sa sécurité n'était pas recevable. "Je pense que la sécurité de Nicolas Sarkozy n'était pas du tout en danger. Je crois que malheureusement il a préféré ne pas venir plutôt que d'avoir à traverser une rue et le hall de Sciences Po où il y avait des étudiants qui criaient des slogans ",a-t-elle déploré.
Plusieurs candidats à l'élection présidentielle, dont François Hollande, Marine Le Pen et François Bayrou, ont répondu à l'invitation de ELLE.