Sarkozy souhaite une année "utile"

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"Nous ne pouvons nous payer le luxe d’une année d’immobilisme", a expliqué le chef de l’Etat.

Le décorum a légèrement changé : un président debout, sans pupitre, avec la façade de l’Elysée illuminée en arrière-plan. Mais vendredi soir, c’est à un exercice de présentation de ses vœux aux Français très classique que s’est livré Nicolas Sarkozy. Voici les principaux éléments de cette allocution.

2010, une année "rude". Utilisant le passé simple, comme pour mieux marquer une page tournée, Nicolas Sarkozy a reconnu que l’année écoulée avait été "rude". "Nombreux furent ceux qui ont perdu leur emploi, des salariés qui n’étaient en rien responsables de la crise", a-t-il notamment tenu à rappeler. Tout en insistant sur le fait que la France a moins souffert que ses voisins, s’appuyant notamment sur les "avantages de notre modèle social".

La réforme des retraites était "capitale". Balayant les réformes déjà engagées, de l’autonomie des universités au grand emprunt en passant par la défiscalisation des heures supplémentaires, Nicolas Sarkozy est revenu sur la réforme des retraites adoptée à l’automne après un mouvement social particulièrement dur et une bataille au Parlement. "Pour la première fois, la France a pu affronter une réforme capitale sans violence et sans blocage", a certifié le chef de l’Etat, qui a salué la "maturité" des Français.

La rigueur toujours au programme. "Nous allons continuer à réformer", tout en réduisant les dépenses publiques : c’est la feuille de route fixée par Nicolas Sarkozy. "Les pays qui ont voulu vivre au dessus de leurs moyens sans penser au lendemain ont été lourdement sanctionnés", a-t-il mis en garde, faisant référence à la Grèce ou à l’Irlande. Le président de la République a insisté sur le rôle de l'euro au passage.

Le thème de l’insécurité très présent. Nicolas Sarkozy a insisté sur la nécessité de protéger les Français "de la violence chaque jour plus brutale de la part de délinquants multiréitérants". Seule annonce de son allocution : le président de la République a proposé d’ouvrir les tribunaux correctionnels "aux jurys populaires", sans donner plus de détails. Parmi les valeurs républicaines citées par Nicolas Sarkozy, la "laïcité", le "refus du communautarisme" et le "respect dû à la France par ceux que nous accueillons".

"Nous sommes en 2011"… pas en 2012. L’année2012 sera marquée par "un rendez-vous électoral de grande importance", a convenu Nicolas Sarkozy. "Mais nous sommes en 2011", a tenu à rappeler, comme une lapalissade, le chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy n'a évidemment pas dévoilé s'il avait déjà décidé de se porter candidat à cette élection, mais il a marqué un soutien appuyé à son Premier ministre reconduit François Fillon. "Nous ne pouvons nous payer le luxe d’une année d’immobilisme pré-électoral", a-t-il insisté, plaidant au final pour "une année utile".