Les électeurs FN, "j’ai envie d’aller les reconquérir", a confié Nicolas Sarkozy dimanche, lors de son interview au 20h de France 2. Nicolas Sarkozy n'est, à l'en croire, pas encore candidat à la présidentielle. Mais deux jours après son entrée dans la course à la présidence de l'UMP, il commence déjà à affuter ses piques contre Marine Le Pen.
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"Désespérés au point de croire Madame Le Pen". "Je ne veux pas que mon pays soit condamné à n’avoir comme choix que le spectacle un peu humiliant d’aujourd’hui, et l’isolement qu’est la perspective du FN", a lancé dimanche l'ancien chef de l’État. "Qu’un pays qui est la cinquième puissance du monde, puisse avoir autant d’habitants qui soient désespérés, au point de croire Madame Le Pen, ça m’interpelle. J’ai envie d’aller les reconquérir", a-t-il renchéri.
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"Les convaincre un par un". Nicolas Sarkozy insiste : il ne faut pas jeter la pierre aux électeurs de l'extrême droite. Car peu d'entre eux embrasseraient réellement les thèses frontistes. "Les Français ne croient pas en Marine Le Pen. Ils ont peur, et on ne condamne pas la peur, on l'apaise. Ils souffrent, et on ne condamne pas la souffrance, on y répond. Je veux les convaincre un par un", a martelé Nicolas Sarkozy.
Sur l'immigration, "j'aurais dû aller plus loin". L'ancien maire de Neuilly-sur-Seine admet même une "erreur" : il aurait dû durcir encore plus son discours en 2012, sur les thèmes privilégiés du FN, notamment l'immigration. "Sur l’immigration [en 2012], vous croyez que je me suis mis à l’extrême-droite pour résoudre le problème ? Non, il fallait une politique pragmatique, j’aurais dû aller plus loin sur ce sujet", a-t-il lâché dimanche soir.
"Le Pen a donné un coup de main à Hollande". Quant à Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy la tient pour responsable du bilan de François Hollande, sur l’immigration comme sur le reste. La raison ? "Marine Le Pen, elle lui a donné un sacré coup de main à François Hollande, en appelant à ne pas voter pour moi".