"J'avais prévu de lancer la campagne de la présidentielle sur SeaFrance, les calomnies m'ont fait reculer, j'en suis navré." Jean-Luc Mélenchon a fait son mea culpa sur ce dossier. Comme le rapporte La Voix du Nord, le candidat du Front de gauche à Hénin-Beaumont a tenu un point presse d'une dizaine de minutes vendredi, sur le quai de la Colonne à Calais, à quelques centaines de mètres des ferries SeaFrance immobilisés.
"Oui, je confirme, c'est la campagne de calomnies (menée contre la CFDT maritime Nord) qui a fait que je me suis mis en retrait du dossier SeaFrance, j'en suis confus et navré. Je vous fais même cet aveu : j'avais prévu, dans le cadre de la campagne de la présidentielle à la rentrée de janvier, faire feu de tout bois contre la droite et de marquer clairement notre rapport de force, précise-t-il. Je voulais travailler sur le thème des coopératives, avec un message adressé aux salariés : 'prenez le pouvoir dans vos entreprises'. On allait démarrer avec SeaFrance, dont le siège à Paris, dans le dixième arrondissement, était à deux pas de chez moi. On allait faire un défilé avec des drapeaux rouges... Puis on m'a fait passer le message d'une situation complexe."
L'entreprise SeaFrance est placée en liquidation judiciaire depuis janvier dernier et ses 1000 salariés attendent toujours un repreneur. En janvier, la CFDT maritime du Nord avait été pointée du doigt, accusée d’avoir fait capoter une offre de reprise de la société en redressement par Louis Dreyfus Armateurs.