L'info. Invitée d'Europe 1 samedi, la ministre de la Santé Marisol Touraine a assuré que le gouvernement n'entend pas réduire la prise en charge des dépenses de santé des Français alors que François Hollande a estimé lors de ses vœux aux Français mardi soir que la Sécurité sociale devait en finir avec "les excès" et "les abus".
"Nous ne devons pas, et ce n'est pas la politique du gouvernement, aller vers la réduction de la prise en charge, la multiplication des forfaits et des déremboursements", a-t-elle ainsi déclaré. "C'est ce qu'a fait le gouvernement précédent et on voit que ça n'a pas servi à grand chose (...) puisque le déficit a continué de se creuser", a-t-elle fait valoir.
"Mieux soigner tout en dépensant moins". Marisol Touraine a enfin précisé les "priorités" du gouvernement pour "mieux soigner tout en dépensant moins" : renforcer la part des médicaments génériques, inciter les patients à aller chez un médecin de proximité plutôt qu'à l'hôpital quand ce n'est pas nécessaire et développer la chirurgie ambulatoire.
Ces priorités s'inscrivent dans la stratégie nationale de santé de la ministre, annoncée fin septembre, dans le prolongement de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014. Cette loi prévoit des économies d'un montant de 4,4 milliards d'euros, dont 2,9 milliards pour la branche maladie (baisse des tarifs de certains médicaments et examens, gestion des hôpitaux, réduction des dépenses de fonctionnement...).
Objectif pour 2017. pour L'ensemble des mesures doit permettre de ramener le déficit du régime général de la Sécurité sociale - celui des salariés du privé - à 12,8 milliards d'euros en 2014, en recul de 3,4 milliards d'euros par rapport à 2013 (16,2 milliards).
Le gouvernement, qui a déjà annoncé en 2013 des mesures d'économies sur la famille et les retraites en vue de réduire les déficits de ces branches respectives, mise sur un déficit du régime général et du fonds de solidarité vieillesse ramené à 4 milliards à l'horizon 2017.
A l'occasion de ses vœux aux Français mardi soir, François Hollande s'est dit déterminé à réduire les dépenses publiques et a estimé que la Sécurité sociale devait en finir avec "les excès" et "les abus". Mais le président de la République n'a jusqu'à présent donné aucun détail sur les modalités de son plan d'économies, ni sur quelles branches de la Sécu elles porteraient plus particulièrement.