C’était l’une des promesses de campagne de François Hollande. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a indiqué mardi que "quinze zones de sécurité prioritaire" (ZSP) seraient déployées sur le territoire français dès septembre. L’annonce, faite devant les préfets réunis place Beauvau en présence du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, suit la signature, lundi, d’une circulaire qui sera prochainement adressée aux préfets sur la mise en place de ces zones.
15 zones dans un premier temps
Le texte précise qu’"entre cinquante et soixante (ZSP) doivent être déployées en l'espace d'un an, à compter de septembre".
En attendant, "dans un premier temps, 15 ZSP ont été prédéfinies, au niveau central, en fonction de critères objectifs de gravité: 9 en zone police, dont trois au sein de la PP, 5 en zone gendarmerie et une en zone mixte", a précisé Manuel Valls lors de son allocution. Elles seront mises en place après "des analyses fines des données statistiques et qualitatives de la délinquance", a-t-on souligné mardi au ministère de l'Intérieur, qui n'avait pas précisé en début d'après-midi où précisément seraient créées les "15 ZSP prédéfinies".
Collaboration entre les préfets, la justice et les acteurs locaux
Les ZSP suivantes devraient être proposées par les préfets, qui s'"appuieront sur l'expérience acquise lors de cette première phase qui doit être engagée dès la rentrée", a dit le ministre dans son intervention.
Les préfets concernés par la première phase devront aussi, "en lien étroit avec les acteurs locaux et l'autorité judiciaire, procéder aux ajustements nécessaires en termes de périmètres, d'objectifs et d'indicateurs", a prévenu le ministre qui se déplacera "au cours de la première quinzaine de septembre dans plusieurs de ces ZSP", a-t-il ajouté.
"Mettre le paquet là où il faut"
Ces zones "ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront tout à la fois concerner les cités sensibles soumises à des épisodes récurrents de violences urbaines, des centres-villes dont la physionomie est dégradée en raison de nuisances diverses, ou encore des zones péri-urbaines ou rurales", précise la circulaire.
Dès le mois de juin, le nouveau ministre de l’Intérieur avait annoncé la création de ces zones, afin de "mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population". "L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation", avait alors insisté le ministre.