La présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, s'est dite blessée par le comportement à son égard de l'ex-ministre de l'Écologie, Delphine Batho, et a indiqué qu'une entrée au gouvernement "n'entre pas dans ses projets" dans une interview au Courrier de l'Ouest à paraître lundi.
"Delphine Batho ne m'a plus adressé la parole depuis ma défaite aux primaires" du PS en 2011. "Elle n'a jamais décroché son téléphone, ni répondu aux messages que je lui envoyais. Cette attitude, je l'ai trouvée extrêmement blessante. C'est quand même moi qui lui ai offert une circonscription que j'avais prise à la droite en 1988 et que j'avais durablement installée à gauche", a déclaré Ségolène Royal au sujet de son ancienne porte-parole de la campagne présidentielle 2007.
A propos des déclarations de l'ex-ministre de l'Écologie après son éviction du gouvernement Ayrault, Ségolène Royal a estimé que "si elle a eu si peu de soutien, c'est qu'elle s'est mal comportée sur le plan humain, vis-à-vis de Jean-Marc Ayrault, ce qui a beaucoup choqué". La "solidarité gouvernementale" était selon elle "nécessaire".
Par ailleurs, la présidente de Poitou-Charentes a annoncé sa volonté de briguer un nouveau mandat lors des élections régionales de 2015. "Ma préoccupation actuelle, c'est la région. D'ailleurs, les élections régionales, c'est pour 2015. Il va falloir commencer à y songer, et je compte bien être candidate", a-t-elle annoncé.
Quant à une éventuelle entrée au gouvernement "ça n'entre pas dans mes projets", a-t-elle répondu. "D'ailleurs, il n'y a pas de remaniement ministériel en vue", a-t-elle noté.
Ségolène Royal a également dit qu'elle se rendrait à La Rochelle pour l'université d'été du PS "comme présidente de région". Elle était absente l'an dernier. Elle s'était rendue en Afrique du Sud pour préparer le congrès de l'Internationale socialiste, une organisation dont elle est vice-présidente.
Ségolène Royal, qui visait un siège de députée à La Rochelle après avoir cédé en 2007 à Delphine Batho celui de Melles qu'elle détenait dans les Deux-Sèvres, avait été battue en 2012 par un dissident du PS, Olivier Falorni.