François Fillon a accueilli avec amertume les résultats des élections sénatoriales dimanche soir. Le Premier ministre a jugé en privé que c'est la multiplication des listes "rebelles" qui explique en premier lieu l'échec cinglant subi par son camp, selon les informations du buzz politique d'Europe 1.
François Fillon n'a pas hésité à le confier à ses proches : il en veut à Jean-François Copé. Selon lui, le patron de l'UMP n'a pas été assez ferme avec les dissidents quand ceux-ci n'ont pas voulu entendre raison et ont maintenu leurs listes parallèles. Par exemple, le locataire de Matignon a jugé que Jean-François Copé aurait dû carrément exclure du parti présidentiel Pierre Charon, et pas seulement le suspendre. Cela aurait peut-être évité que de nombreux "grands électeurs" ne votent pour lui, persuadés qu'une fois élu sénateur, Pierre Charon réintégrerait de toute façon l'UMP.
Un souhait d'ailleurs exprimé par l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy dès son élection. Discrètement sollicité par les présidents des autres groupes de la droite au Sénat, Pierre Charon a affirmé sa fidélité au président. Il a expliqué qu'il n'avait qu'un souhait : qu'on le réintègre dans sa famille politique.