Ce n'est pas une élection municipale ou législative. Les sénatoriales qui se tiennent dimanche, afin de renouveler la moitié des sièges au Sénat, ne concernent pas directement les citoyens lambda. Seuls les 150.000 personnes voteront pour élire leur sénateur.
Ces grands électeurs sont des élus locaux, pour la plupart maires, mais comme un électeur classique, le maire a besoin d'être choyé.
En témoigne la campagne d'Yves Jégo, chez lui, en Seine-et-Marne. Pour récupérer le siège de sénateur tant convoité, le député ex-UMP rallié à Jean-Louis Borloo va au plus près des maires, sur le terrain. Chaque rencontre compte pour les convaincre de voter en sa faveur, dimanche. La tactique est simple : pas d'envolées lyriques à la tribune d'un meeting, mais des tête-à-tête concrets.
"Ce n'est pas une élection politique"
"Aujourd'hui, on ne connaît pas notre sénateur sortant", raille une maire, face à Yves Jégo. "Ce qui nous touche, ce sont les problèmes de nos communes", insiste un autre, soucieux de montrer réellement ce qu'ils attendent de leur sénateur.
Ces maires veulent, comme leurs administrés attendent d'eux, un sénateur joignable à toute heure pour une question de droit… ou pour une subvention. "Pour nous, ce n'est pas une élection politique", assure un maire. "C'est une élection qui doit nous apporter des interlocuteurs sur des problèmes concrets".
"Ce n'est pas une élection politique" :
"Que la solution soit portée par un sénateur communiste ou Front national, cela nous est presque indifférent. On veut des résultats, tout de suite, de matière sonnante et trébuchante si possible", conclut un troisième élu.