La phrase. "Aussi lourdes que soient les conséquences, je revendique pleinement cette opération, pleinement". En guise de propos liminaires à ses vœux à la presse, François Hollande a évoqué l’opération de sauvetage manquée qui visait à libérer Denis Allex, mais qui a coûté la vie à deux soldats et probablement à l’otage, même si le flou demeure sur son sort. "Je l'ai décidée il y a plusieurs semaines, elle était prévue ce jour-là, ou plus exactement cette nuit-là", a-t-il dit à propos du raid du service action de la DGSE. "Elle aurait pu réussir, elle devait réussir", Le chef de l’Etat a aussi réaffirmé que cette opération était nécessaire.
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Le "message" de la France. Si François Hollande assume aussi catégoriquement, c’est que, selon lui, "c'est aussi un message que nous envoyons : la France ne peut pas accepter que ses ressortissants soient détenus", a-t-il affirmé. "Nous prenons tous les contacts pour que les libérations puissent intervenir dans les meilleures conditions. (…) Mais je veux dire aussi ce qu'est la position de la France: c'est en étant fermes, y compris en intervenant comme nous le faisons au Mali que nous faisons céder les ravisseurs et les preneurs d'otage."