Jean-François Copé a estimé mercredi matin sur Europe 1 que le nouveau chef de l'Etat "a changé de méthode" sur le plan international. Selon le secrétaire général de l'UMP, quand Nicolas Sarkozy était chef de l'Etat "il y avait des initiatives prises par le président français. C’est ce qui a, tout de même, permis à l'Europe de tenir. C’est le lien très fort entre Sarkozy et Merkel (la chancelière allemande, ndlr) qui a permis de faire face à la crise pendant toutes ces années".
"François Hollande a changé de méthode. D’abord parce qu’il est extrêmement peu présent dans toutes les initiatives que l’on pourrait attendre la France. Deuxièmement parce que ses liens avec Angela Merkel se sont distendus, hélas ! Et troisièmement parce qu’effectivement il n’y a pas d’initiatives françaises ou franco-allemandes. C’est extrêmement préoccupant", a jugé le député de Seine-et-Marne.
En pleine crise syrienne, Jean-François Copé a comparé la situation à la gestion du dossier libyen. "Quand Nicolas Sarkozy était président de la République il n’attendait pas la présidence tournante pour prendre des initiatives notamment en Libye. Quel contraste avec le silence assourdissant de la tragédie syrienne !", a constaté le secrétaire général de l'UMP. "Nous avions exactement la même situation en ce qui concerne la Libye. Et Nicolas Sarkozy a déployé une énergie folle à l’époque du point de vue diplomatique pour permettre les interventions que vous savez et qui ont permis à la Libye de se libérer", a-t-il expliqué avant d'ajouter : "je me permets de dire que les uns et les autres nous avons de grandes inquiétudes sur le dossier syrien".