Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, dénonce "l'inertie de la diplomatie française" sur le dossier syrien et demande au président François Hollande d'interrompre ses vacances pour prendre "une initiative diplomatique forte", dans un entretien au Figaro de vendredi.
"Inertie de la diplomatie"
Sans surprise, Jean-François Copé approuve l'intervention de l'ex-chef d'Etat Nicolas Sarkozy et ses critiques implicites de l'action française. "Il a eu raison, évidemment. Je suis très préoccupé par l'inertie de la diplomatie française dont le chef, François Hollande, omniprésent sur son lieu de villégiature, est totalement absent sur la scène internationale", affirme le député-maire de Meaux.
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Pour Jean-François Copé, l'envoi de matériel humanitaire par la France, comme cela a commencé jeudi, "aussi utile soit-il, ne peut tenir lieu d'action diplomatique forte".Le leader du principal parti d'opposition estime que "le président de la République devrait revenir à Paris, contacter ses homologues et les rencontrer, bref, prendre directement en charge la conduite de la diplomatie française comme le veut la tradition lorsque les droits de l'Homme sont menacés".
Sarkozy "a dû gérer trois crises majeures"
Jean-François Copé précise ne pas préconiser "une option militaire à tous crins", que "les Français ne souhaitent pas", mais "plaide pour une initiative diplomatique forte, conforme à la tradition et au rang de la France".
Défendant Nicolas Sarkozy, très critiqué à gauche après sa prise de position, Jean-François Copé souligne que l'ancien président "a dû gérer trois crises majeures de natures très différentes: Géorgie, Côte d'Ivoire et Libye" et que, "chaque fois, il a su prendre le leadership, innover, faire preuve d'audace et entraîner la communauté internationale".