L'ex-ministre centriste de la Défense Hervé Morin a vu vendredi "une politique hasardeuse" d'"apprenti sorcier" dans la décision française de livrer des armes à l'opposition syrienne. Sur Radio Classique et Public Sénat, le député UDI de l'Eure a dénoncé "une politique hasardeuse", d'abord "parce que déchirer le contrat européen en disant que la France est souveraine et que, quelle que soit la décision européenne, on prendra ses propres décisions, c'est ne pas respecter la communauté de destin dans laquelle on est".
"C'est pour moi jouer à l'apprenti sorcier", a accusé le président du Nouveau centre. "La résistance syrienne est composée d'un certain nombre de mouvements jihadistes", a-t-il observé. "Ce ne sera pas pour livrer des armes légères, ils en ont. C'est donc pour livrer des systèmes sol-air ou sol-sol contre les chars ou l'aviation". "Le jour où le régime de Bachar al-Assad tombe, que deviennent ces armes ? Est-ce que nous avons intérêt à provoquer la militarisation de la région" où se trouvent Israël et le Liban, a-t-il demandé.