François Fillon a jugé mardi devant les députés UMP que la TVA sociale "ne fait pas l'objet d'un rejet massif comme on pouvait le craindre" chez les Français, même s'il a reconnu qu'elle "ne fait pas l'unanimité", selon une source proche du groupe confirmée dans son entourage. Selon le Premier ministre, "nous avons rétabli les choses" depuis l'intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision le 29 janvier. "Le débat s'organise maintenant sur notre terrain, autour des propositions du président de la République", a-t-il déclaré lors de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée.
"Le débat est équilibré dans l'opinion. Les accords de compétitivité, la banque de l'industrie, l'apprentissage, la mesure sur le logement sont bien perçus. La baisse du coût du travail, même si cela ne fait pas l'unanimité, ne fait pas l'objet d'un rejet massif comme on pouvait le craindre", a dit François Fillon, sans employer le terme, récusé au gouvernement, de TVA sociale. "L'impulsion donnée par le président de la République doit être renforcée par le travail parlementaire", a-t-il souligné. "Par exemple, on ne peut pas réduire le volume de la baisse du coût du travail", a-t-il prévenu.
Soucieux d'éviter une multiplication d'amendements, le chef du gouvernement a prévenu qu'"il faut que le débat au Parlement soit exemplaire". "On n'est pas au début du quinquennat, ni au milieu", a-t-il insisté. "Nous avons un objectif, c'est de démontrer que nous sommes les réformateurs, que nous avons conscience du changement de paradigme de l'économie mondiale face à des socialistes qui refusent les changements du monde", a-t-il lancé devant les députés UMP.