François Hollande a reçu une proposition de collaboration assez inattendue dans Le Parisien de mardi. Bernard Tapie, dont les relations avec la gauche sont pourtant tendues depuis l’affaire Tapie/Lagarde, se dit en effet prêt à apporter une aide au chef de l’Etat. C’est que le sulfureux homme d’affaires a manifestement apprécié que le chef de l’Etat reçoive 300 entrepreneurs à l’Elysée lundi et cajole le monde de l’entreprise.
"Prêt à apporter ma contribution". Alors que les rumeurs de remaniement ministériel se font de plus insistantes, voilà donc Bernard Tapie dans les starting-blocks, en cas de (pourtant très improbable) appel à l’aide. "Et comment ! Je l’ai déjà fait sous Mitterrand et j’étais dans cet état d’esprit avec Nicolas Sarkozy, que je voyais quatre fois par an", rappelle le patron de La Provence et d’autres titres de presse régionaux. "C’est pas le président, c’est le pays qui est dans la merde. Alors je suis prêt à apporter ma contribution pour que le pays aille de mieux en mieux. A qui que ce soit, à Moscovici ou au ministre de la Ville (François Lamy), que j’aime beaucoup", précise, l'éphémère ministre de la Ville, entre décembre 1992 et mars 1993.
"Le président de la République a compris". Cette main tendue intervient donc au lendemain d’une visite très symbolique de 300 patrons à l’Elysée. "Le président de la République a compris que les chefs d’entreprise sont le vrai moteur de l’économie. Pour un chef d’entreprise, la confiance, c’est 50% de son succès", assure ensuite L’ancien président de l’OM. "C’est très important d’entendre le président de la République dire aux chefs d’entreprise : banco, on y va, on va vous aider et surtout vous considérer", conclut-il.