Mis en cause par Stéphane Richard, l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, dans l'arbitrage du Crédit Lyonnais, Bernard Tapie reconnaît avoir défendu son dossier auprès de conseillers de Nicolas Sarkozy. L'homme d'affaires détaille ses réunions à l'Elysée, dans une interview au Parisien, vendredi. Bernard Tapie se souvient "qu’il y a eu de très nombreuses réunions préparatoires puis plusieurs réunions décisionnaires qui ont débouché sur le principe même de l’arbitrage et sur le choix des arbitres". "Ces réunions-là, je n’y participais pas car je n’en avais pas le droit, mais j’étais représenté par mon avocat", ajoute t-il.
"Rien ne s’est fait en catimini. Ni Stéphanie Richard, ni Christine Lagarde, ni Claude Guéant n’avaient le pouvoir de décider", affirme encore Bernard Tapie. "Je suis allé plusieurs fois à l’Elysée. Je ne m’en cachais pas d’ailleurs. J’entrais et je sortais par la grande porte et pas par l’arrière-cour. J’ai souvent rencontré Henri Guaino, Catherine Pégard et un peu moins souvent Claude Guéant. C'est vrai que je voulais faire entendre mes arguments", convient l'homme d'affaires.
Bernard Tapie nie en revanche tout intervention directe de l'ancien président : "J’ai également eu des rendez-vous avec Nicolas Sarkozy en personne et avec François Fillon à Matignon. Mais je ne me suis jamais entretenu de mon dossier avec eux", affirme t-il.